Un vieil adage voudrait que les alpinistes reculent en montagne face au danger. La sagesse du grimpeur n’est parfois qu’un pis aller mais il est souvent salvateur et surtout applicable à notre quotidien. Le montagnard le sait, le marin aussi, la nature est plus forte que l’homme et notre bonne vieille terre est en état de rébellion. Sa colère se fait entendre aux quatre coins de la planète, sur terre comme sur mer, malheureusement sans beaucoup d’échos auprès des dirigeants des grandes puissances mondiales. La COP 26 semble n’être qu’un dédouanement, un droit à l’obtention d’un passeport avec accès à l’auto-destruction. Et pourtant, le déséquilibre écologique s’amplifie chaque jour un peu plus, à l’échelon du globe, il est aujourd’hui devant notre porte. Nous sommes au pied du mur, à Gérardmer comme dans la plus petite des îles de l’océan pacifique menacée de disparition avec la montée des eaux suite à la fonte des glaces polaires. Les Vosges manquent d’eau et sa Perle s’invite au robinet des assoiffés. Le constat est implacable, nous avons tous loupé notre rendez-vous avec notre conscience personnelle. A vouloir trop, nous avons oublié l’essentiel, oublié notre devoir de protection et de transmission, notre devoir tout simplement de citoyen (pas la peine de rentrer dans le détail). Car demain, c’est à dire dans quelques semaines, la situation hydrologique s’annonce catastrophique : elle semble déjà actée. Les intempéries ne remplissent pas les réservoirs d’eau en quelques jours surtout pour alimenter une ville en accueil touristique. La force de l’eau nous fait aujourd’hui plier l’échine, courber la tête, l’heure est au mea-culpa, au coming-out. L’instant crucial est à l’analyse transactionnelle comme dans une famille dans la difficulté à la recherche de la clé libératoire capable d’ouvrir une porte vers un avenir serein et un peu plus confraternel.
BF
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