L’assemblée générale de Gérardmer Patrimoine Nature (réunion qui sera traitée en 2 parties) avait lieu ce vendredi soir à la salle des Armes de l’Hôtel de Ville. De nombreux dossiers ont été abordés à l’occasion de cette réunion au cours de laquelle Anne Huart a également fait part de son cas personnel avec le projet dit des Quais du Lac qui a finalement avorté…
En effet, Anne Huart souhaitait partager cette nouvelle avec les nombreuses personnes présentes dans la salle hier soir : « C’est une victoire personnelle et, je vous rassure, vos cotisations n’auront pas servi à alimenter cette bataille. Ce sont ma pugnacité ainsi que la compétence de mon avocate qui ont permis d’en arriver là à travers une bataille juridique avec les promoteurs qui durait depuis 3 ans. (…) J’ai eu l’occasion de le racheter et je l’ai saisie. J’ai eu deux mois pour trouver l’argent pour le rachat et finalement la petite maison qui devait être démolie sera reconstruite et les arbres seront sauvegardés, à jamais… »
Un scénario un peu improbable mais une note d’espoir pour les Gérômois qui se trouvent dans des situations similaires, de près ou de loin : « Il faut se battre, car pour les promoteurs, quand l’argent ne rentre plus, que le prix des matériaux augmente, qu’il y a une procédure qui s’éternise et qu’ils perdent de l’argent, alors on peut commencer à discuter... » poursuit Anne Huart, soulagée mais qui ne compte pas stopper le mouvement : « Je vais continuer au sein de GPN même si ce projet des Quais du Lac ne se fait pas, ce n’est surtout pas une fin en soi et ce n’est pas le moment de capituler, il y a encore beaucoup à faire« . De nouveaux projets immobiliers sont déposés et sont/seront étudiés ; concernant la droite du lac, le dossier est clos et la justice a tranché ; l’épisode de sécheresse a fait surgir de nouvelles problématiques auxquelles GPN est sensible…
Une bataille est remportée, mais pas la guerre sur ce sujet de l’urbanisation à Gérardmer et dans le secteur. En effet, la modification du PLU entraînant celle du coefficient d’emprise au sol a un impact indéniable rappelait le président de GPN Jacques Valentin, mais « le problème reste entier, alors que faire ? Qu’est-ce qu’on fait ensemble ? Le PLU Modifié est une avancée modeste, c’est une fraction minime de l’urbanisme, qui est une fraction minime de la problématique gérômoise. Sur les 4 recommandations de la CE, seules 2 ont été suivies. La modification n’est pas une fin, elle fait partie d’une vision d’avenir, d’un processus d’adaptation. Le retard pris dans la modification n’est pas de bon augure pour la suite, en particulier pour le nouveau PADD et la révision du PLU. (…) Il y a de nouveaux collectifs qui continuent de se créer, nous devrions sans doute agir ensemble. Lorsqu’on parle d’urbanisme, on ne regarde pas à un, deux ou trois ans, il faut se projeter sur 20, 30, 50 ans ! »
Et l’élu de Gérardmer Notre perle André Jacquelin de rebondir en fin de réunion lors de la partie « débat » de cette assemblée générale : « Le diagnostic sur le PADD va être posé prochainement avec sans doute une réunion publique sur le sujet à l’image de , il faudra faire entendre sa voix à ce moment là car il y a un vrai combat qui commence sachant que l’un des objectifs de la révision du PLU est de réduire la surface de construction, il y aura probablement des mécontents qui vont défendre leurs droits« . Parmi les pistes avancées à la fin de cette assemblée générale, la création d’un « collège d’experts pour être vigilants et surtout être force de proposition afin d’être en accord avec la future révision du PLU. De nombreux professionnels nous ont contactés et même rejoints et souhaitent s’investir, il y a quelque chose à faire de ce point de vue » affirme Anne Huart.
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