JB Menanti
Pour la 13e étape d’Itinéraires numériques, le Conseil National du Numérique (CNNum) se rendait dans le Grand Est les 6 et 7 février pour une semaine de rencontres et de débats autour des impacts du numérique sur notre quotidien (éducation, démarches, attention…). Mardi après-midi, à l’initiative de Jérôme LAHEURTE, directeur de l’Espace Santé Jeunesse du Massif (ESJ), ce sont des lycéens de Gérardmer qui ont participé à une conférence-débat sur le thème de « l’économie de l’attention » en compagnie de Jean-Baptiste Manenti et Louis Magnes.
Les élèves de Pierre-Gilles de Gennes.
« Le Conseil National du Numérique a pour objectif de décrypter les impacts du numérique à travers des dossier d’experts et des débats citoyens, notamment par le biais de la démarche Itinéraires Numériques où l’on assiste, participe et anime des débats avec différents types de population et dans différents lieux : ça peut être avec des jeunes comme aujourd’hui, des personnes en formation, au sein de centres sociaux, de colonies de vacances ou de tiers-lieux par exemple, ou encore avec des personnes âgées qui se forment au numérique etc. De nombreuses étapes ont déjà été réalisées grâce à l’appui d’acteurs locaux et toutes ont confirmé l’appétence des jeunes et des moins jeunes pour le débat sur ces questions et même pour une nouvelle forme de démocratie concernant le numérique » précise Jean-Baptiste Manenti, animateur du jour, responsable des relations avec les élus et les organisations territoriales au sein du CNNum.
Les élèves de la Haie Griselle
L’objectif est donc d’écouter les préoccupations relatives au numérique des citoyennes et des citoyens et « d’encourager la circulation de la parole à travers un programme dédié », en l’occurrence une conférence-débat avec les élèves des classes de première de la Haie Griselle, ainsi que les élèves de seconde et et 3PM du Lycée Pierre-Gilles de Gennes qui se sont réunis à la MCL, partenaire de l’ESJ qui a mis sa salle de cinéma à disposition. Le fil rouge de cette intervention était basé sur « l’économie de l’attention » ; ou comment le modèle économique des plateformes numériques (et notamment certains réseaux sociaux) se base sur la captation de l’attention comme valeur marchande, avec les impacts que cela peut avoir sur la société en générale et la santé des utilisateurs, les interactions sociales ou même le rapport à l’environnement.
« L’idée est de discuter de leur rapport à ça, des mécanismes qui sont mis en place par les plateformes pour capter leur attention et des mécanismes ou des outils pour y répondre » poursuit Jean-Baptiste Manenti . Ce dernier qui, en introduction de son intervention, a insisté sur le fait qu’il se basait sur le concept de Pharmakon pour appréhender le numérique, à savoir que le numérique était à la fois remède et poison, problème et solution : selon son utilisation, il peut tout aussi bien améliorer le lien social, la communication au sens large, l’accès à certains services, que les dégrader… A chacun d’en avoir un usager raisonnable, raisonné et adapté, et il est amplement temps de se pencher sur la question car le numérique évolue à une vitesse folle !
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