Le point numéro 15 à l’ordre du jour du dernier conseil municipal appelait au débat concernant les orientations du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) lié à la révision du PLU. Bien que la compétence urbanisme soit désormais l’apanage de la communauté de communes, le maire Stessy Speissmann souhaitait tout de même maintenir ce temps d’échange avec les élus gérômois. Un débat identique aura donc lieu le 22 mars prochain en conseil communautaire et le 23 mars la mise en œuvre du PADD sera lancée.
L’adjoint à l’urbanisme et à la sécurité Pierre Imbert a tout d’abord rappelé les orientations principales qui avaient été définies suite à un travail d’un peu plus d’un an en collaboration avec différents organismes, représentants d’institutions compétentes et socioprofessionnels du secteur. Sans rentrer dans les détails ici, les orientations sont réparties dans 4 grandes catégories : politique de l’habitat ; développement économique et touristique ; équipements, réseaux & transports ; politique environnementale et paysagère. Parole a ensuite été donnée aux élus avec une première question de Vanessa Maury concernant l’interdiction pure et simple des constructions au-dessus de 700 mètres d’altitude (il a été rappelé que l’altitude se mesurait en fonction du niveau de la mer). Une mesure qui a été confirmée par le maire de Gérardmer précisant qu’il était nécessaire de « dire stop au développement urbanistique tel qu’il a été réalisé jusqu’à présent, sachant que 80% des constructions sont désormais vouées à la location saisonnière et que nous n’avons pas la main là-dessus. Le PADD a été conçu pour bloquer les constructions sur certains secteurs de Gérardmer. (…) A partir du 23 mars, je m’engage donc à suspendre tout permis qui ne répondrait pas à cette obligation en attendant que le PLU soit validé« . Des mesures restrictives et coercitives étaient donc attendues et nécessaires, le critère de l’altitude pour restreindre les constructions sur les coteaux est apparu pertinent.
De son côté, le conseiller municipal du groupe Gérardmer Solidaire a regretté que ce PADD ait mis quasiment 2 ans à voir le jour : « Il fallait aller plus vite, les permis les plus scandaleux ont été déposés dans ce laps de temps car les promoteurs s’étaient informés, évidemment, et ils se sont dépêchés de déposer leurs permis avant que ça change, c’est regrettable… » déclarait Eric Defranould. Ce dernier a également interpellé le premier magistrat sur la possibilité de pouvoir interdire purement et simplement les piscines sur le sol gérômois afin de contribuer à préserver la ressource en eau. « On peut se voir et essayer de se mettre d’accord pour une modification à la marge et immédiate du PU si cela convient également aux autres élus » a répondu le maire, précisant que ce serait « une mesure symbolique et politique, mais que la symbolique était importante en temps de crise« . Les lignes bougent vite actuellement en matière d’urbanisation et d’environnement, 2023 risque déjà de constituer une année charnière en la matière en attendant la révision du PLU.
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