Pour faire face au changement climatique qui étend le risque de feux de forêt à l’ensemble du territoire, deux canadairs ont réalisé des tests d’écopage sur le lac de Gérardmer ce mardi en présence de la Préfète des Vosges Valérie Michel-Moreaux.
Des opérations sont menées sur l’ensemble du pays pour étudier la possibilité et la pertinence de l’utilisation des avions bombardiers d’eau (ABE), aussi connus sous le nom de canadairs. Pour mettre en place un ou des protocoles, il est bien entendu nécessaire d’effectuer des tests, à l’image de ceux réalisés ce mardi sur le lac de Gérardmer : le lac est-il suffisamment long, dans quel sens le survoler pour réaliser l’écopage, mise en place d’une alerte pour faire évacuer le lac avant l’écopage, sans oublier la nécessité de disposer d’une équipe spéciale au cas où le canadair se crashe. Eh oui, il faut malheureusement anticiper le pire.
« Plusieurs passages sont réalisés avec différents tests moteurs, dans des conditions de vols et d’écopage variés, en simulant des éventuelles pannes d’un moteur ou de l’écopage. Les conditions d’aérologie sont multiples et peuvent évoluer très vite, c’est au commandant de bord de valider ou nom le lac en tant que site approvisionnement en fonction des tests. (…) De plus, il est nécessaire de pouvoir charger au minimum 4000 litres d’eau pour que l’appui aérien soit pertinent et efficace (pour un maximum de 6000 litres pour ce type d’ABE – NDLR) » précise le colonel Larry Ouvrard, directeur départemental des sapeurs pompiers des Vosges. Et d’ajouter : « Il s’agit d’un lac de montagne, qui est limité en terme de longueur nécessaire, il y a des distances et des inclinaisons précises à respecter, sachant que type de canadairs vols à vue et uniquement de jour. En revanche, le pélicandrome de Mirecourt, qui est à 10 – 15 minutes de Gérardmer, est stratégique, même au niveau européen étant donné son emplacement« . L’affaire du réchauffement climatique et des feux de forêt est l’affaire de tous, elle concerne en effet la région et les pays frontaliers qui doivent être capable de mutualiser les moyens par temps de crise.
Message reçu 5/5 par Stessy Speissmann Mozas : « Si les tests sont concluants, je validerai à mon tout le lac comme point d’approvisionnement, suivi de la mise en place de la procédure d’alerte pour l’évacuation du lac en cas d’écopage. Nous disposons de 40,à 45 minutes pour procéder à l’évacuation. (…) » précise le maire de Gérardmer. Il ne faudra pas flâner en pédal’o pour rejoindre les rives du lac en cas d’interventions des ABE du pélicandrome !
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