« A l’occasion de la sortie prochaine du livre « Les Grandes Gueules » de Jean-Pascal Voirin, il n’était que légitime de rendre hommage à Jean, car il est certain que le film ne se serait pas fait sans lui, du moins là, à Cellet.
En 1965, on pouvait lire dans la presse : « …sans l’aide de ce petit homme de Gérardmer qui fit tout et déploya des trésors de patience et d’habileté pour que le film se fasse à Gérardmer ».
Il fut là, avant le livre de José Giovani d’où fut tiré le film, pendant et après.
Il fut là, avant pendant et après le film.
Le 22 octobre 1965, dans cette salle de cinéma parisienne, au pied des Champs Elysées, il n’y avait qu’un vosgien, lui.
José Giovanni et Jean étaient amis.
En 2002 dans le livre « Mes Grandes Gueules » du même José Giovanni chez Fayard, Jean Grossier était en bonne place, dans la partie qui évoquait ce film. Il écrivait avoir rendu visite à Jean en juillet 1961. « II était alors jeune commerçant d’une belle boutique sur ce grand boulevard de la Perle des Vosges. Il militait déjà pour la cause des Gérômois. Ce sont donc les autorités qui m’envoyèrent chez lui. Dans son magasin, il y avait un atelier d’artisanat, j’y achetai une poupée vosgienne pour entrer en contact avec lui d’une manière sympathique. Au court de la conversation, je lui expliquai que je voulais écrire un livre sur les bûcherons et que je cherchais un haut-fer, un lieu pour faire reposer mon histoire et fonder les bases de mon roman. »
Il était bien tombé !
A partir de ce moment-là, une grande amitié s’installa et dura aussi longtemps que ces deux-là vécurent.
Jean Grossier était là, présent au cours du tournage du film avant et aprés l’ouverture de son magasin. Dés qu’il y avait un problème : « Jean tu connais pas des fois… », « Jean où pourrait-on trouver une roue d’eau… », « demande à Jean pour la route à prendre… », « vois ça avec Jean… ».
A chaque commémoration, chaque évocation, chaque festival de souvenirs, il était là.
Il ne toucha ni cachet, ni subsides, il n’en eu été d’ailleurs jamais question.
Il fit ça pour le pays, le JEAN.
Jean Grossier repose depuis le 23 mai 2020 à l’aplomb de ses montagnes qui parfois file même en plein été, le frisson. Ne cherchez pas, ce n’est pas la fraîcheur , c’est le Jean qui souffle pour l’éternité. »
Texte et photos transmis par la famille de Jean Grossier
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