Comme chaque année, la Fête de la Solidarité organisée par le Comité Contre le racisme de Gérardmer a fait le plein du côté de l’espace LAC où les visiteurs ont une nouvelle fois pu retrouver les stands des diverses associations invitées.
Une bonne mise en bouche avant le repas concocté par l’association les Monts de l’Utopie qui ont tout de même envoyer plus de 200 couverts depuis les cuisines de l’espace LAC, entrée, plat et dessert compris ! Après une digestion au son du hip hop avec les jeunes de la MCL et leur professeur, le public avait ensuite rendez-vous avec Verveine Angéli, militante antiraciste et syndicaliste qui était invitée à intervenir sur le thème du racisme au travail lors de la traditionnelle conférence proposée chaque année. Un thème malheureusement plus que jamais d’actualité déclarait l’intervenante du jour, faisant ainsi référence à des statistiques officielles émanent des agences gouvernementales ou encore du Défenseur des Droits. « C’est en même temps une réalité quantifiable et pourtant que l’on connaît assez mal, contre laquelle on n’agit pas beaucoup et que les syndicats ont du mal à combattre. Il y a beaucoup de travailleurs sans-papiers dont la situation est très préoccupante, même si le projet de loi Darmanin sur le sujet est reporté, ça ne tend pas à s’améliorer. Ce sont des gens qui sont à des postes particuliers, on le constate surtout en Ile de France : tout ce qui est ménage, mais aussi les femmes qui s’occupent des enfants, les métiers du bâtiment, tout ce qui concerne le Grand Paris Express actuellement, on retrouve en grande majorité des travailleurs immigrés et même sans-papiers. Cela contribue à ce que le monde du travail reste inégalitaire » explique Verveine Angéli.
Par ailleurs et comme l’ajoute Verveine Angéli, on se rend compte que les deuxièmes générations vont être elles aussi victimes de ce racisme et de ce manque d’égalité au travail alors même qu’il s’agit de citoyen nés en France et Français de nationalité. « Et ça commence très tôt, des enseignants le disent : trouver un stage en entreprise dans le cadre des stages de troisième est encore plus difficile pour ces enfants pourtant nés en France. Ça commence tôt, alors imaginez pour une recherche d’emploi… (…) Ce n’est pas facile de lutter contre cette situation pour rétablir une égalité dans le travail. Les recommandations du Défenseur des Droits sont claires et considèrent que l’État n’est fait pas assez sur cette question du racisme au travail » précise Verveine Angéli en préambule de la conférence-débat qui a eu lieu dans l’après-midi et qui rappelait que le racisme reste préoccupant en France, même s’il ne revêt pas forcément le même visage selon les régions de France et leur histoire de l’immigration.
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