L’assemblée générale ordinaire de l’association pour la Voie Verte de la Vologne a eu lieu le 1er juillet du côté de la salle des fête d’Aumontzey qui était pleine comme un œuf, preuve que le projet suscite toujours autant d’intérêt. Un projet qui ne demande qu’à éclore et attend désormais un positionnement ferme des collectivités locales concernées et un maître d’ouvrage.
De nombreux élus avaient également fait le déplacement, représentant des municipalités, communautés de communes, du département ou de la Région. Le président de l’association Michel Georges est ainsi revenu sur l’année 2022 marquée entre autres par le fait que le dossier de la Voie Verte ait pu atterrir en bonne place sur les bureaux de la Région Grand Est, notamment grâce au concours de David Valence. Région qui pourrait envisager de prendre la maîtrise d’ouvrage du projet : « C’est forcément intéressant car la Région a des moyens que nous n’avons pas forcément localement » ajoutait Michel Georges. Ce dernier a également évoqué un dossier sur la circulation à vélo à Gérardmer paru en novembre chez des confrères de la presse départementale « dans lequel le président de la CCGHV Stessy Speissmann Mozas, en accord avec le maire de Granges-Aumontzey et vice-président de la CCGHV Frédéric Thomas, déclarait qu’ils allaient prochainement lancer l’étude de réalisation de la Voie Verte. (…) La suite logique étant de commencer à négocier le transfert de gestion/convention de mise à disposition avec SNCF Réseau. Une réunion autour du plan de mobilité devait également être programmée, on nous avait dit que nous serions invités. »
En somme, des bonnes nouvelles pour l’association. Pourtant, Michel Georges avait la surprise de constater, suite à une réunion du conseil de la CCGHV en mars 2023, que son président évoquait le Tram-Train : « L’idée de Tram-Train est sortie de la CGT et a été reprise par TG2V puis la communauté de commune, Stessy Speissmann Mozas déclarant qu’il ne voulait pas opposer le train et le vélo. Mais ce n’est tout simplement pas possible, notamment pour des raisons environnementales. Il y a des sites classés et de nombreux arrêtés, des parcelles sanctuarisées, surtout dans la vallée du Kertoff. Le coût serait bien trop élevé de faire cohabiter les deux. (…) C’est une idée lancée comme ça, je ne comprends pas vraiment l’objectif. » D’autant qu’un peu plus tard dans l’année, lors d’une réunion du PETR avec les élus des différentes communautés de communes concernées par le projet, les signaux étaient plus que positifs : « Les conclusions de ces réunions sont que le projet était considéré comme d’intérêt public et validé par l’ensemble des personnes présentes. Ces conclusions mettaient également l’accent sur l’importance pour chaque collectivité d’avoir un positionnement politique clair et affirmé, mais aussi de trouver un chef de file pour le projet. Officiellement, tout le monde est d’accord, nous attendons que chaque territoire concerné confirme leur volonté » poursuit Michel Georges qui a rappelé au passage qu’il n’y avait jamais eu autant d’argent disponible pour les Voies Vertes, notamment des deniers en provenance de l’Europe.
Cette assemblée générale s’est ensuite poursuivie avec les interventions des élus. David Valence a débuté en précisant que « Quand il y a une volonté il y a un chemin » et que « depuis un an des dispositions importantes ont été prises en faveur du vélo tant au niveau national que régional. Le Plan vélo annoncé par Élisabeth Borne en début d’année 2023 prévoit un accompagnement des régions et com’com à hauteur de 2 milliards d’euros d’ici à 2030. Ces crédits sont destinés essentiellement aux réalisations d’infrastructures cyclables en zone rurale. Au niveau régional, la Région Grand Est a voté un Plan vélo doté de 125 millions d’euros sur 6 ans. La Région pourrait dans certains cas assurer la maîtrise d’ouvrage directe si les com’com concernées lui en faisaient expressément la demande« .
Revenant sur le projet de la vallée de la Vologne David Valence a également tracé le chemin à emprunter. Il rappelle que seule la CCGHV qui a pris la compétence Mobilités (la CC de Bruyères ne l’a pas prise). Il faut donc que la CCGHV délibère pour marquer sa volonté de faire aboutir le projet. Ensuite, lorsque le PETR du Pays de la Déodatie aura adressé sa note de cadrage et réunit toutes les parties concernées la CCGHV devra dire si elle prend elle-même la maîtrise d’ouvrage ou si elle souhaite la déléguer à une autre entité. Sur le papier 3 possibilités sont envisageables pour assurer la maîtrise d’ouvrage : la Région, le Département, le PETR… Interpelé sur le cas du tram-train, l’élu a enfin rappelait que c’était la Région qui a la compétence pour le train : « Il y a peut-être des gens qui réfléchissent à un tel projet, mais pas à la Région.»
Frédéric Thomas a quant à lui déclaré qu’il y avait unanimité au sein du conseil municipal de Granges-Aumontzey pour soutenir le projet. « J’interviens régulièrement en réunion de com’com pour le faire avancer. « A l’issue de la réunion du 30 mai qui s’est tenue à Granges-Aumontzey, à l’initiative du PETR du Pays de la Déodatie, tous les participants représentant les différentes collectivités territoriales concernées (Région, communes de la vallée de la Vologne, communautés de communes de Gérardmer Hautes Vosges et de Bruyères Vallons des Vosges) sont tombés d’accord sur la nécessité de réaliser ce projet. Le PETR proposera aux collectivités une lettre de cadrage et une méthodologie de travail. La CCGHV devra prendre position rapidement lorsque les éléments du PETR lui auront été transmis. Restera à définir le porteur du projet (maîtrise d’ouvrage). » En résumé, des déclarations positives, encourageantes, sur lesquelles il faut mettre des actes… Oserait-on dire que le projet de Voie Verte est enfin sur de bons rails ?…
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