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dimanche 07 juillet

Dernier hommage à Lionel Guillemain

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Lydie, Aymeric et Loïc Guillemain remercient tous ceux qui ont manifesté leur affection à l’égard de Lionel et communiquent le texte rédigé en son hommage :

IMG_20230802_044402“ Lionel est né à Dreux dans une famille où on parlait fort à table, entre sa mère vendeuse en boulangerie et son père, ouvrier chaudronnier. Adolescent à Montreuil, il y a connu les copains qu’il a gardé toute sa vie. Il a commencé sa vie professionnelle par de courtes expériences en tant que mitron et peintre en bâtiment. Puis il entre aux NMPP de Paris, les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne, chargé de la distribution des journaux quotidiens dans toute la France. Il y travaille de nuit et y participe à l’activité syndicale de la CGT. Les NMPP c’était une institution qui a maintenu pendant 70 ans une grande diversité de titres de presse d’opinion, mais qui n’existe plus aujourd’hui, mettant gravement à mal le pluralisme et la liberté de la presse.

Il débarque à Gérardmer en 1982 avec sa petite famille, son épouse Lydie, les enfants : Aymeric a 6 ans et Loïc 2 ans. Ils prennent un commerce avec des copains, Mitterrand vient d’être élu tous les espoirs sont permis, enfin, bon… ils n’étaient pas dupes quand même.

A partir de 1985 il veut devenir “limonadier”, comme il disait, et ouvre son bar qui restera pendant une vingtaine d’années un lieu de rencontres et de discussions interminables.

« Le café central » n’était pas un bistrot pour les touristes. C’était un lieu où les habitués ne quittaient le comptoir de zinc que pour se lancer dans des parties de babyfoot ou de ploum !

Il aimait que dans son café se côtoient des gens avec des parcours des vies différentes et qui sont souvent devenus ses amis. On ne venait pas par hasard au « seul bar ouvert les soirs d’élections », on venait discuter avec Lionel qui était attentif aux autres et plaisantait avec un air détaché et une ironie mordante bien à lui.

On y venait aussi après des réunions publiques, quand Skiron y entrainait Alain Krivine, Olivier Besancenot ou Gilles Perrault.

Quelques années avant sa retraite il se reconvertit en batelier et rejoint le bord du lac. Quand, au moment des grandes mobilisations nationales il défile à Epinal, il dit qu’il vient d’une entreprise de Gérardmer ou il y a systématiquement 100% de grévistes !

C’est à Villerupt grâce aux amis italo-vosgiens qu’il découvre le cinéma italien et devient un fidèle habitué du festival.

Après la Russie après Cuba, ou l’Italie, il s’est régulièrement fait plaisir en découvrant ou redécouvrant des petits coins de France, avec le groupe de ses fidèles amis de 50 ans de région parisienne.

Depuis sa retraite il a vu apparaître deux tornades nommées Mathias et Solal bientôt renforcées par l’arrivée de la tempête Joséphine. Ah enfin une fille ! Bourru mais tendre, il les a tous trois beaucoup aimés, comme il était fier de ses enfants.

Pépé ours et Pépé gâteau il a pu leur faire découvrir son goût pour la bonne cuisine.

Pour lui les lectures, l’histoire, la vie politique, syndicale et militante, tout est lié.

Il a pendant longtemps repris l’organisation des bus pour « La fête de l’huma » et accompagné de nombreux groupes de joyeux gérômois qui parfois fatigués, loupaient le bus du retour. Sa vie c’était « militer » pour la CGT, pour la FCPE, pour l’ADMD, pour le PC pour le NPA. Il a été le trésorier du comité contre le racisme et membre de l’organisation de la Fête de la solidarité du 1er mai.

Il a eu beaucoup de plaisir à faire bénévolement la cuisine pour les comédiens qui se produisaient à la Mcl, le gardien de nuit pour les résidents du centre du haut des Frêts à Gerbépal, ou le taxi pour les migrants.

Ses sports préférés étaient l’humour, la politique, la bonne bouffe et un enrichissement intellectuel permanent.

Durant la carrière de son épouse infirmière anesthésiste et élue municipale pendant 4 mandats, donc assez occupée, il ne lui a jamais demandé : « Où tu vas ? A quelle heure tu rentres… ?

Aujourd’hui c’est lui qui est parti, il ne rentrera pas…”

le 3/08/2023

Lydie, Aymeric et Loïc Guillemain remercient tous ceux qui ont manifesté leur affection à l’égard de Lionel et communiquent le texte rédigé en son hommage :

IMG_20230802_044402“ Lionel est né à Dreux dans une famille où on parlait fort à table, entre sa mère vendeuse en boulangerie et son père, ouvrier chaudronnier. Adolescent à Montreuil, il y a connu les copains qu’il a gardé toute sa vie. Il a commencé sa vie professionnelle par de courtes expériences en tant que mitron et peintre en bâtiment. Puis il entre aux NMPP de Paris, les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne, chargé de la distribution des journaux quotidiens dans toute la France. Il y travaille de nuit et y participe à l’activité syndicale de la CGT. Les NMPP c’était une institution qui a maintenu pendant 70 ans une grande diversité de titres de presse d’opinion, mais qui n’existe plus aujourd’hui, mettant gravement à mal le pluralisme et la liberté de la presse.

Il débarque à Gérardmer en 1982 avec sa petite famille, son épouse Lydie, les enfants : Aymeric a 6 ans et Loïc 2 ans. Ils prennent un commerce avec des copains, Mitterrand vient d’être élu tous les espoirs sont permis, enfin, bon… ils n’étaient pas dupes quand même.

A partir de 1985 il veut devenir “limonadier”, comme il disait, et ouvre son bar qui restera pendant une vingtaine d’années un lieu de rencontres et de discussions interminables.

« Le café central » n’était pas un bistrot pour les touristes. C’était un lieu où les habitués ne quittaient le comptoir de zinc que pour se lancer dans des parties de babyfoot ou de ploum !

Il aimait que dans son café se côtoient des gens avec des parcours des vies différentes et qui sont souvent devenus ses amis. On ne venait pas par hasard au « seul bar ouvert les soirs d’élections », on venait discuter avec Lionel qui était attentif aux autres et plaisantait avec un air détaché et une ironie mordante bien à lui.

On y venait aussi après des réunions publiques, quand Skiron y entrainait Alain Krivine, Olivier Besancenot ou Gilles Perrault.

Quelques années avant sa retraite il se reconvertit en batelier et rejoint le bord du lac. Quand, au moment des grandes mobilisations nationales il défile à Epinal, il dit qu’il vient d’une entreprise de Gérardmer ou il y a systématiquement 100% de grévistes !

C’est à Villerupt grâce aux amis italo-vosgiens qu’il découvre le cinéma italien et devient un fidèle habitué du festival.

Après la Russie après Cuba, ou l’Italie, il s’est régulièrement fait plaisir en découvrant ou redécouvrant des petits coins de France, avec le groupe de ses fidèles amis de 50 ans de région parisienne.

Depuis sa retraite il a vu apparaître deux tornades nommées Mathias et Solal bientôt renforcées par l’arrivée de la tempête Joséphine. Ah enfin une fille ! Bourru mais tendre, il les a tous trois beaucoup aimés, comme il était fier de ses enfants.

Pépé ours et Pépé gâteau il a pu leur faire découvrir son goût pour la bonne cuisine.

Pour lui les lectures, l’histoire, la vie politique, syndicale et militante, tout est lié.

Il a pendant longtemps repris l’organisation des bus pour « La fête de l’huma » et accompagné de nombreux groupes de joyeux gérômois qui parfois fatigués, loupaient le bus du retour. Sa vie c’était « militer » pour la CGT, pour la FCPE, pour l’ADMD, pour le PC pour le NPA. Il a été le trésorier du comité contre le racisme et membre de l’organisation de la Fête de la solidarité du 1er mai.

Il a eu beaucoup de plaisir à faire bénévolement la cuisine pour les comédiens qui se produisaient à la Mcl, le gardien de nuit pour les résidents du centre du haut des Frêts à Gerbépal, ou le taxi pour les migrants.

Ses sports préférés étaient l’humour, la politique, la bonne bouffe et un enrichissement intellectuel permanent.

Durant la carrière de son épouse infirmière anesthésiste et élue municipale pendant 4 mandats, donc assez occupée, il ne lui a jamais demandé : « Où tu vas ? A quelle heure tu rentres… ?

Aujourd’hui c’est lui qui est parti, il ne rentrera pas…”

le 3/08/2023

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