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jeudi 19 septembre

Route des Crêtes – SOS Massif des Vosges dévoile ses propositions et suggère de dissoudre le Parc des Ballons des Vosges

L'association souhaite désormais du concret et que les collectivités passent à l'action

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Comme l’a précisé le président Dominique Humbert (voir vidéo ci-dessus), SOS Massif des Vosges n’avait pas encore fait de manifestation particulière cette été et a profité de l’annonce du conseiller régional Thibaud Philipps d’atteindre l’objectif « zéro voiture sur les crêtes. » ainsi que de la récente conférence sur l’installation de « La Grande Crête » pour réagir à travers une conférence de presse au col de la Schlucht.

D. Humbert

D. Humbert

C’est donc accompagné de membres d’autres associations environnementales Vosgiennes et Alsaciennes que Dominique Humbert et ses amis ont pris la parole ce jeudi après-midi, insistant sur « la réalité et la nécessité d’agir. Il faut un sursaut salutaire pour une prise de conscience collective et ainsi inciter les élus à agir au plus vite. (…) Nous appelons solennellement toutes les associations de protection de la nature, les vraies, à arrêter de participer aux conférences et autres réunions qui n’ont jusqu’ici mené à rien, à l’image de cette conférence de la Grande Crête qui n’est que le prolongement de la conférence des Hautes Vosges de 2008 que nous avions d’ailleurs quitté car elle n’était composée  que de personnes qui n’avaient  pour objectif le développement et les aménagements touristiques. Récemment, concernant La Grande Crête, deux pages ont été consacrées dans la presse au Parc des Ballons des Vosges, au président du Conseil Départemental ainsi qu’à la Mme la Sous-Préfète qui ont annoncé que la création de cette conférence serait un outil pour décider des politiques à mener. Sauf que quelques pages plus loin, ils expliquent toutes les décisions prises, tout a déjà été décidé ! » déclare Dominique Humbert.

Un cheminement piétonnier en dalles de béton

sos massif des vosges route cretes (4)Le président de SOS Massif des Vosges qui évoque quelques unes des grandes lignes de la renaturalisation/réhabilitation du territoire concerné : « C’est un scandale. Le chemin du Schaefertahl est tout le temps dégradé et s’élargit sans cesse car les VTT peuvent librement l’emprunter, puis il est remis en état chaque année. Peut-être qu’il serait plus utile de faire en sorte qu’on ne le dégrade plus, mais peut-être qu’il n’y ont pas pensé ?… Je citerai également le projet de chemin piétonnier pour personnes handicapées qui serait réalisé en dalles de bétons ! Ou encore le projet de plateforme suspendue en verre sur le flanc Nord du Hohneck, dont l’entrée sera peut-être même payante, après tout ? je vais m’arrêter là, mais il y a un combat à mener de manière claire et résolue, un combat à mener avec les bonnes personnes« .

Dissolution du Parc Naturel des Ballons des Vosges

J. Huhrweiller.

J. Uhrweiller.

Manifestement, l’association et son président sont en profond désaccord avec la vision et les actions du Parc naturel régional des Ballons des Vosges : « Nous demandons la dissolution pure et simple du Parc et la redistribution des chargés de mission sur des structures et associations locales comme le CEN Lorraine ou les CIN par exemple, où ils seront sans doute plus utiles et efficaces. Qu’a fait le parc de notables récemment : des zones « Quiétudes Attitudes » ? On est dans le gadget ! » Des propos que prolongeaient l’association Alsace Nature par l’intermédiaire de Jean Uhrweiller qui a également pris la parole, tout comme plusieurs autres associations présentes : « Si rien ne bouge, Alsace Nature attaquera le parc pour inaction climatique ! » De l’action, c’est en tout cas ce que réclament SOS Massif des Vosges ainsi que les autres associations impliquées qui adhèrent totalement à la proposition du conseiller régional Thibaud Philipps en se montrant également forces de propositions (voir ci-dessous). Affaire à suivre…

Les propositions de SOS Massif des Vosges :

A très court terme :

  • Fermeture aux moteurs de la partie nord de la Route des crêtes, entre le col de La Schlucht et le col du Calvaire
  • Fermeture aux moteurs de la route reliant le pied du Hohneck au sommet et re-naturation du parking sommital
  • Limitation de la vitesse à 40 Km/h sur la Route des crêtes et l’ensemble des routes sommitales restées ouvertes(Champ du feu, Donon, etc.)
  • Limitation de la vitesse à 60 Km/h sur les accès aux cols
  • Aucune nouvelle construction de parkings
  • Diminution de 50 % des places de parking existantes
  • Modification des profils routiers là où c’est possible sur les parties de routes sommitales restant ouvertes à la circulation, (routes partagées avec priorités aux cyclistes, bas-côté fermés au stationnement …)
  • Renforcement du dispositif de la navette des Crêtes (cadencement, période d’activité, dessertes…)
  • Sur l’ensemble des routes fermées aux moteurs, mise en place de dispositifs de transport collectif avec accès handicapés sur le modèle de la navette des Crêtes
  • Arrêt des campagnes de promotions institutionnelles et des équipements de loisirs.
  • Intensification des contrôles de vitesse et installation de radars de bruit.

A moyen terme

  • Extension des fermetures aux moteurs entre le Markstein et le Grand Ballon
  • Fermeture aux moteurs de la route entre le col de Steige et la Rothlach

A plus long terme

  • Fermeture aux moteurs de la partie sud de la Route des Crêtes entre le col de la Schlucht et le Markstein
  • Fermeture aux moteurs de la route entre le col de la charbonnière et la Rothlach
  • Réalisation de l’objectif zéro voiture sur les Crêtes.

Les mesures de court terme peuvent être mises en application très rapidement sans conséquences exagérées et marqueront une véritable volonté de changement, tout en incitant à s’engager sur la voie d’un règlement de cet ensemble de problèmes auxquels est confronté le massif et dont la circulation sur les routes n’est qu’un des aspects. Elles seront un signal fort et ne manqueront pas d’indiquer aux citoyens que l’on s’engage enfin sur une voie concrète de résolution du problème. Elles n’impacteront pas les budgets des collectivités, « le pognon de dingue » investi dans la communication et la promotion couvrant largement les coûts.

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