Nouveau logo, nouveau site internet, nouvelle façon d’agir, GPN change de style mais nos objectifs restent toujours les mêmes : être aux côtés des Géromois qui souhaitent garder – ou reconquérir – une véritable qualité de vie.
Lors de notre dernière assemblée générale, une motion a été proposée. Elle a été adoptée à l’unanimité. Cette motion indique que « Depuis des années, la contestation de la légalité de nombre de permis de construire a occupé beaucoup de notre temps. Si l’urbanisation délirante dans notre ville et dans les villes et villages environnants est insensée, nous ne devons pas considérer qu’elle est une cause, mais bel et bien un effet ».
Il n’est bien sûr pas question de renoncer à cette façon de faire. L’expertise acquise en matière de règles d’urbanisme est précieuse. Pour autant il nous a semblé nécessaire de ne pas en rester là.
Les dérives de l’urbanisme et les nuisances qui en découlent ne sont pas inéluctables. Elles sont le résultat de décisions – ou d’absences de décisions – de la part du conseil municipal actuel, des services de l’état qui se disent impuissants et d’une Préfecture aux abonnés absents.
Nous avons décidé d’élargir nos formes d’action. En commençant par des réunions publiques sur des thèmes qui importent à la population. Cinq piliers de réflexion (urbanisme, ressources, avenir, éducation et citoyenneté) à travers lesquels nous aborderons des sujets tels que l’eau, les nuisances sonores, la forêt, les perspectives pour une station de moyenne montagne, les mobilités, etc…
À la suite de ces réunions, nous pensons être en capacité d’exprimer une volonté générale.
Il ne restera qu’à présenter ces résultats aux Géromois – et aux habitants de la communauté de communes -, à elles et à eux de s’en saisir et de s’assurer que la prochaine équipe municipale les reprendra à son compte.
La première Conférence-Débat aura lieu le jeudi 30 novembre à 20h à la MCL de Gérardmer, avec pour thème : « De l’eau ! Enjeux d’un bien commun sous tension ».
Une soirée inédite animée par le journaliste scientifique Valéry Dubois.
Avec la participation exceptionnelle de l’hydrologue conférencière Charlène Descollonges, aux côtés de spécialistes du sujet.
La résolution en intégralité.
« GPN ne peut, malheureusement, que constater l’incapacité de l’équipe municipale actuelle à être à l’écoute de nos remarques ni à tenir compte de nos propositions. La situation est telle que le maire et sa majorité refusent systématiquement toute rencontre avec nous. Comme si, une fois élus, ils n’avaient plus aucun compte à rendre aux citoyens, encore moins quand ceux-ci critiquent leurs choix.
Dans cette situation notre association ne doit pas oublier son objet, à savoir la défense du cadre de vie à Gérardmer.
Depuis des années, la contestation de la légalité de nombre de permis de construire a occupé beaucoup de notre temps. Si l’urbanisation délirante dans notre ville et dans les villes et villages environnants est insensée, nous ne devons pas considérer qu’elle est une cause, mais bel et bien un effet.
Elle est l’effet d’une vision archaïque de ce qu’est le développement d’un territoire. Le massif vosgien ne doit pas avoir pour vocation de devenir un « terrain de jeu » pour aventuriers du dimanche, encore moins une galerie commerciale à ciel ouvert.
L’urbanisation que nous combattons, c’est celle des locations saisonnières ; celle qui artificialise des sols agricoles ; celle qui fait de l’eau un produit de loisir ; celle qui mobilise des quantités phénoménales d’énergie pour le transport comme pour la fabrication de neige artificielle ; celle qui achemine à peu près tous les produits vendus par camion ; celle qui génère pollution atmosphérique, pollution sonore, pollution lumineuse, pollution des eaux.
L’urbanisation, telle qu’elle a été définie au XIXème siècle doit être rediscutée, réinventée. Il ne s’agit plus aujourd’hui de favoriser un processus continu de croissance de la population des villes au prix d’un exode rural massif. Au contraire, les territoires quel que soit leur périmètre doivent veiller à la plus large autonomie possible dans les domaines alimentaires, énergétiques comme dans celui des matériaux. Il n’est plus question à l’heure actuelle de continuer à faire venir depuis l’autre bout de la planète ce qui peut être produit localement.
Le développement anarchique du tourisme, comme le fait Gérardmer – soutenu en cela par les élus du département et de la région – est une catastrophe écologique majeure. Nous le payons tous collectivement. La disparition du Grand Tétra pour anecdotique qu’elle puisse paraître n’en est pas moins représentative de ce prix que nous payons. En effet, parmi les causes identifiées, la généralisation de la fréquentation du massif par des « usagers » (clients ?), marcheurs, vététistes – pour ne pas parler des quads et autres 4X4.
Tout cela n’est pas inéluctable. Cette solution de facilité, adoptée par l’actuelle équipe municipale peut et doit être stoppée.
SI GPN n’a pas vocation à participer directement à l’élection municipale, nous pouvons par contre contribuer à l’élaboration d’un programme visant à remettre Gérardmer sur le chemin d’un avenir vertueux, sobre et durable, (re)faire de Gérardmer et du massif un endroit où l’on peut vivre bien. Libre aux candidats de se positionner sur ce programme. »
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