Moins souvent évoquée que ses trois consœurs, la thématique des services publics présentée par Françoise Creusot a permis de dresser un constat : la baisse de la population gérômoise a des effets négatifs sur l’offre de services publics et il va falloir une importante mobilisation des habitants du secteur pour conserver ce qui peut encore l’être. « La politique urbanistique de la municipalité, qui n’a pas su freiner la spéculation immobilière, a des conséquences désastreuses sur l’évolution de la population gérômoise. La possibilité de s’installer est très compliquée : le prix du m² s’est envolé (difficile accès à la propriété) et l’offre de location longue durée s’est effondrée » précise ainsi Françoise Creusot en s’appuyant sur quelque chiffres clés : « Au dernier recensement (2019) : 7807 habitants. La baisse relativement constante depuis 1975 s’est fortement accélérée depuis 2009 et les perspectives sont peu réjouissantes : la plus pessimiste (applique la baisse des 10 dernières années sur les prochaines), on passe sous la barre des 6000 habitants en 2040). La plus modérée (même méthode sur 20 ans), on passe sous la barre des 7000. Autre aspect et non des moindres, puisqu’il engendre de nouvelles problématiques, la population vieillit : En 2019, 38% de la population gérômoise à plus de 60 ans (contre 27% en 2008) dont 15% a plus de 75 ans« .
vendredi 22 novembre
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Gérardmer Solidaire : se battre pour le maintien et la qualité des services publics
"La baisse de la population gérômoise a des effets négatifs sur l'offre de services publics"
La réunion publique de mi -mandat du groupe Gérardmer Solidaire avait lieu ce jeudi soir à la Maison de la Montagne autour de 4 thématiques principales : l’urbanisme, la démocratie municipale, les services publics ainsi que la régie municipale de ski.
Une baisse de la population qui, selon Gérardmer Solidaire, a des effets négatifs sur l’offre de services publics, sachant que le gouvernement actuel peine à maintenir et défendre un service public de qualité. Localement, à Gérardmer, les regards se tournent en partie vers l’hôpital avec deux sujets préoccupants selon le groupe d’opposition : « Le premier est le projet de l’ARS de détruire l’ancien hôpital pour en construire un tout neuf. Cela pourrait sembler une bonne nouvelle si on ne se souvenait pas qu’on nous a doté d’un bloc opératoire tout neuf 6 mois avant de fermer les urgences. La vraie question est celle des moyens humains : médecine générale, médecine spécialisée, personnel soignant, agents… Est-ce pertinent de dépenser une somme inconnue à ce jour mais probablement colossale d’argent public pour une coquille vide ? Pour rappel, ce printemps, le service radiologie a souffert d’une hémorragie de personnel : 1 départ en retraite et 1 mutation, il ne restait qu’une personne dans le service. Le second point concerne la fusion de notre hôpital avec celui de Saint Dié signé par le maire. En quoi consiste cette fusion ? Quels effets sur l’offre de services ? Est-ce qu’une valse des praticiens entre Nancy, Saint-Dié et Gérardmer répondra aux besoins de la population ?«
Gérardmer Solidaire considère également que d’autres services sont réduits, comme les impôts, la présence d’EDF / GDF, notamment en cas de problème/urgence où les délais d’intervention semblent considérablement rallongés, et enfin le scolaire : « 3 écoles primaires, 1 élémentaire, 1 école privée, 1 collège, 3 lycées. Dans le primaire, la baisse démographique fait peser un risque sur le nombre de classes avec les classes à plusieurs niveaux (confortables ni pour les élèves, surtout les plus fragiles, ni pour les enseignants) et sur le nombre d’écoles. On peut craindre des fermetures et des regroupements, l’allongement du temps de trajet, fatigue pour les élèves, suppression de postes d’enseignants et d’encadrants, mutations, déménagements et à terme, répercussions sur le secondaire (ça a déjà commencé) Mutations déménagements à venir » détaille Françoise Creusot qui a également tenu à évoquer le cas des associations :
« Si l’attractivité de Gérardmer reste forte sur le plan touristique, elle est en perte de vitesse pour une installation pérenne d’une population active. D’autant qu’outre les services publics, d’autres services au public vont réduire la voilure : je parle des associations. Le poids de la dette a contraint la municipalité à réduire les aides et subventions aux assos. Cela se traduira par un baisse du nombre de projets proposés aux adhérents, du nombre d’évènements organisés par les membres, du vieillissement du matériel faute de budget… A terme cela se traduira par une baisse de la qualité et/ou de l’offre« . Il va donc falloir jouer serré dans les mois et les années à venir tout en sachant que le maintien des services publics et de leur qualité est l’affaire de tous : « C’est une volonté politique. Et cette volonté se nourrit de la force que déploie la population pour leur défense » conclut Françoise Creusot.
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