Les élus de Gérardmer se sont réunis vendredi soir pour un dernier conseil municipal (sur lequel nous reviendrons à travers plusieurs articles) avant la fin de l’année 2023. Une séance qui s’est achevée par les questions diverses avec notamment le groupe d’opposition Gérardmer Solidaire qui souhaitait obtenir des informations « sur le devenir de la régie municipale de ski ? » et plus précisément sur le futur lancement de la DSP (délégation de service public) qui avait été évoquée par le premier magistrat.
« J’ai des doutes sur le fait qu’une DSP puisse fonctionner et attirer des investisseurs. Je ne vois pas comment cela pourrait être rentable vu la configuration et le réchauffement climatique qui impliquent qu’il n’y aura sans doute quasiment plus de ski d’ici 5 ou 10 ans. Une société privée ne se mouillera pas, elle doit faire des bénéfices et ça nous semble compliqué. Par ailleurs, nous aimerions qu’il y ait un débat public sur la question : quelles sont les autres solutions. Je ne dis pas que j’ai la solution, mais la DSP est-elle la seule ? (…) Et la Région se dit prête à aider les stations des Vosges, elle a annoncé qu’elle ne laisserait pas tomber le ski… » précise Eric Defranould.
Et Stessy Speissmann Mozas de rappeler qu’en France, les remontées mécaniques doivent être gérées par le biais d’une DSP quoiqu’il arrive. « Il y a eu une table ronde avec les différentes collectivités et partenaires potentiels. (…) Concernant le Département ou la Région notamment, ils nous ont dit qu’ils nous accompagneraient en méthode, en structure et en ingénierie, mais pas au niveau financier. (…) Ils n’iront pas dans une SEM, c’est sûr. (…) Concernant le débat avec la population, c’est en cours d’élaboration, nous allons proposer des débats citoyens sur ce thème. Pour revenir sur la DSP, le cadrage juridique est en train d’être construit et l’annonce publique de l’appel d’offre sera faite en début d’année 2024. Deux personnes sont déjà venues se renseigner avec deux projets différents. Nous proposerons un appel global alpin et nordique et un appel simple sur le nordique qui sera sans doute plus susceptible d’intéresser les locaux » explique le maire gérômois.
L’édile qui s’est enfin voulu rassurant concernant la DSP et son contenu potentiel : « Et je tiens également à préciser que, concernant la DSP et les craintes qu’il peut y avoir, il y a un cahier des charges précis sur lequel la commune garde la main, surtout au niveau de l’immobilier, et si nous voulons aller plus loin que le PLU, nous le pouvons. Et ce qui est fait par le privé dans le cadre de la DSP devient automatiquement communal, dès que la première pierre est posée, cela devient communal« . Un bon point, sans aucun doute, mais qui n’a pas dissipé le scepticisme de l’opposition sur l’attractivité de cette fameuse DSP. Affaire à suivre…
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