Tel les cavaliers de l’apocalypse, le festival du Film Fantastique de Gérardmer arrive au galop avec ses films, ses hommages, ses rencontres, ses expositions, ses jurys, ses stars, sas animations et… ses bénévoles !
Après avoir célébré son 30ème anniversaire l’an dernier, le festival de Gérardmer a pu constater que le public de Gérardmer était définitivement devenu un public de cinéphile. Comme le faisait remarquer Bruno Barde, le prix du public était identique à celui du Jury, portant aux nues un film exigent et pointu que le directeur du festival lui-même n’aurait, de ses propres aveux, pas oser programmer il y a 15 ans. Et puisqu’il faut parler de programmation, ce sont pas moins de 253 films qui ont été visionnés pour établir la sélection qui vous sera proposée prochainement dans les sales obscures. « Le genre fantastique produits des chefs d’œuvre, mais aussi de très mauvais films, il nous oblige à une exigence artistique. (…) Ce fut un visionnage glauque et ténébreux… car nous sommes des vampires… » précise Bruno Barde.
Plus souvent plumes de vérité que ramages du mensonge
« Nous avons voulu ce festival reposer sur ses fondements, littérature et mythologies. Les vampires, figures cinématographiques des voleurs de sang, sont parmi nous en ces temps obscurs, où la lumière s’épaissit au bénéfice des Nosferatu des temps modernes. Le cinéma qui nous intéresse ici doit beaucoup à la prose de son genre fondateur, l’écriture qui libère et enrichit un imaginaire sans limite, inspirant le monde de la création. Rien n’échappe aux écrivains, plus souvent plumes de vérité que ramages du mensonge… Et cela valait bien un hommage » poursuit le directeur du festival, évoquant également la présidence de Bernard Werber qui, dans ce contexte, s’est naturellement imposée, tout comme celle de son homologue Bernard Minier, président du jury courts métrages.
Hideo Nakata en ouverture
Concernant les films en compétition (à retrouver ICI !), ils marquent « l’évolution ou l’involution d’un genre affranchi de l’éthique mais dépassé par le réel. Le fantastique de ce jour réside plus dans son étymologie que dans une fantasmagorie appauvrie, miroir de décomposition des fragilités humaines. Cette édition réfléchit la peur et la monstruosité qui habillent les écrans mais déshabillent les âmes. Place aux esprits sous ciel, bâtisseurs de bienfaisance » conclut Bruno Barde. Revenir aux fondements mais avec des films très modernes, voici sans doute le premier tour de magie noire de cette 31ème édition… On Notera qu’en ouverture du festival, vous retrouverez un autre habitué du festival avec THE FORBIDDEN PLAY, le nouveau film d’Hideo Nakata (Japon) ! Autant dire que vous rentrerez vite dans le vif du sujet.
Et pour cela, pensez à réserver vos places, la billetterie en ligne ouvrira le 18 janvier puis le 23 janvier à l’Espace Tilleul de Gérardmer. La grille de programmation sera mise en ligne le 17 janvier. A bon entendeur…
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