Ce mardi débutait la toute première édition de la fête printanière « Jardinons le Printemps » organisée par les Incroyables Potagers de Gérardmer. L’un des rendez-vous de cette journée de lancement avait comme thème l’aquaponie avec comme invitée Noémie Charpentier de la ferme de l’Abbaye à Chaumousey.
Une ferme aquaponique qui est née en 2019 sur le site de l’ancienne ferme des grands-parents de Noémie. Le couple élevaient alors des vaches, mais à leur départ en retraite, cette activité a cessé car il n’était plus possible de faire de l’élevage sur le site en raison de sa proximité avec Bouzey. Pendant 15 ans, la ferme est restée d’une certaine manière en jachère avant que Noémie n’ait l’idée de se lancer en aquaponie, une activité possible à l’endroit de la ferme familiale car entièrement hors-sol. La jeune femme avait alors choisit de baptiser son affaire la Ferme Aquaponique de l’Abbaye en souvenir du GAEC de l’Abbaye de ses grands-parents.
Désormais, elles cultive une cinquantaine de variété de légumes, toujours selon les saisons, sur 1 200 M² couverts et 400 M² non-couverts (plus 1 200 m² dédiés à des poules) et élève différentes variétés de poissons dédiés soit à l’exposition (poissons rouges, carpes koï etc.), soit à la consommation. Des produits proposés à la vente directe sur place, mais Noémie travaille également beaucoup avec les restaurants du secteur. Sa ferme et désormais la seule ferme pédagogique en aquaponie en France et reçoit beaucoup d’écoles, d’EHPAD, d’associations et autres comités d’entreprise. L’aquaponie est désormais un métier reconnu en France et des formations existent. « C’est arrivée il y a environ 10 ans en France, il y a un peu plus longtemps aux Etats-Unis, mais en Asie c’est vraiment un métier qui existe depuis très très longtemps » précise Noémie.
Si le fait de devoir acquérir deux compétences (maîtriser le compartiment végétal et piscicole) peut freiner, les avantages de l’aquaponie ne sont pas négligeables, et cette technique pourra sans doute répondre à certaines problématiques actuelles et à venir, notamment en matière de ressource en eau et de disponibilité des sols cultivables. « Il n’y a pas besoin de sol, ni d’arrosage (c’est en circuit fermé) ni de désherbage, tout se situe à hauteur d’homme, donc pas de problème de dos ou de genoux. Pas besoin de machines agricoles non plus et nous sommes autonomes en matière d’engrais » ajoute Noémie. Et avec peu de poissons, on peut faire pousser beaucoup de choses ! Bref, une nouvelle activité qui vaut le coup qu’on s’y attarde.
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Retrouvez la ferme de l’Abbaye ici : https://lavenirestdanslassiette.fr/
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