Les assises annuelles de Gérardmer Patrimoine Nature ont eu lieu ce jeudi à la salle des Armes de la mairie où une trentaine d’adhérents se sont réunis autour de la présidente Anne Huart et du trésorier Jacques Valentin qui a annoncé qu’il quittait le bureau de l’association (voir vidéo).
Premier constat, l’objectif de GPN et de ses forces vives de diversifier son action pour « ne plus être catalogué ’’Urbanisme’’ et être vu uniquement comme des contestataires« , n’a pas été atteint. Pourtant, l’association avait pris un bon départ qui s’était matérialisé par la conférence sur l’eau organisée à la MCL avec des intervenant(e)s de renom : « Après cette réunion qui fut un succès, nous n’avons pas senti de soutien ni d’engouement pour notre démarche, cette belle énergie s’est dissipée. Et à ce titre, je suis déçue, car je comprends que beaucoup de choses viennent aussi des Gérômois. (…) J’ai vu beaucoup de chalets se construire encore cet été, de terrains se vendre. j’avais déjà un manque de confiance envers les institutions et envers les élus, mais j’ai désormais un manque de confiance envers nos concitoyens dont j’attendais plus et que je trouve parfois trop résignés. Mais nous pouvons continuer à être un contrepouvoir, pour cela il faut que les membres de l’association s’investissent, pas uniquement le bureau. (…) On est un peu endormi, mais on reste réactif, on sait monter au créneau s’il le faut, pour protéger les Gérômois et les intérêts de Gérardmer » déclarait la présidente qui a admis ressentir une certaine impuissance et un certain écœurement.
Dans l’attente du nouveau rapport du commissaire enquêteur
Mais l’envie de se battre est encore là, a ajouté Anne Huart qui ne souhaite pas dissoudre GPN, même si elle est en « stand by » et qu’elle compte actuellement une bonne cinquantaine d’adhérents contre 250 peu de temps après sa création en 2019. Pour sa part, Jacques Valentin a évoqué rapidement les différentes procédures suivies par GPN ainsi que son départ du bureau, « une décision mûrement réfléchie » : « Je resterai adhérent, et je ne suivrai que les seules actions en justice déjà engagées, et pourrai apporter mes conseils« . Ce dernier a également évoqué le lancement de l’enquête publique concernant le PLU, incitant les Gérômois à s’investir au maximum dans cette nouvelle étape. Mais surtout, il a fait le vœu que le futur rapport du commissaire enquêteur qui découlera de cette étape trouve « un meilleur écho auprès des élus » que celui de 2015 : « Ce rapport était remarquable, tout était dedans, mais les élus de l’époque l’ont balayé, et on espère que ce ne sera pas pareil pour celui de 2024... » La suite au prochain épisode ! Quant à l’association, un appel est lancé à venir la rejoindre afin d’amorcer une nouvelle impulsion et de contribuer à ajouter de nouvelles cordes à son arc, autres que celles de l’urbanisme ou de la contestation qu’on lui attribue trop souvent à son goût…