TG2V et 2 associations gérômoises visitent, en Alsace, l’entreprise LOHR et découvrent (entre autres matériels ) les trains du futur : wagons destinés au ferroutage, prototype du train « Draisy ». Une visite passionnante !
Mercredi 27 novembre, 8 membres de 3 associations gérômoises ( TG2V, Gérardmer Entreprendre, Gérardmer Écologie Solidarité) et du collectif Granges-Aumontzey se sont rendus sur le site de l’entreprise LOHR .
Ce site industriel s’étend sur 65 ha dont 100 000 m2 de surface couverte.
65 ha en partie boisés, car Robert Lohr, fondateur de l’entreprise ( une chaudronnerie familiale créée il y a 60 ans ) a tenu à ce que de nombreux arbres soient préservés et agrémentent le site sur lequel travaillent 1000 salariés.
1000 autres travaillent à l’étranger : Inde, USA, Mexique, Turquie.
Lohr est un groupe privé français qui a 1350 collaborateurs dans le monde, 6 usines et des filiales réparties sur 3 continents, un pôle R et D avec 120 ingénieurs et techniciens.
Le site est embranché ferroviaire par une entrée privée, et beaucoup de salariés viennent à l’usine directement depuis Strasbourg ou Molsheim.
« Être pionnier et innovant pour aller vers des solutions de mobilité durable et sécurisée » est, et a toujours été le mot d’ordre de Robert Lohr.
La visite s’est effectuée en 2 temps :
– Monsieur Julien Rat, directeur des activités ferroviaires, que nous remercions pour son très sympathique accueil, nous a présenté un diaporama explicite sur l’histoire de l’entreprise, ses différentes activités et ses objectifs. Il a répondu à toutes nos questions, c’était passionnant.
– Puis il nous a fait découvrir un atelier dont les dimensions, l’ordre, le calme et la propreté, la taille, la qualité et le modernisme des machines, et enfin les énormes engins mobiles fabriqués qui en sortiront pour rouler dans le monde entier, sont impressionnants.
Ces engins sont :
– des camions pour le transport des voitures,
– des tramways ( brevet « Translohr » monorail, ce qui a l’avantage pour ces tramways de permettre de meilleurs franchissements de pentes grâce à l’adhérence des pneus, d’être moins bruyants, de mieux négocier les courbes, et de se croiser plus facilement, car ils prennent moins de place ; ils sont très prisés en Italie dans les villes historiques, à Padoue ils fonctionnent sans catainers, sur batteries, avec 1 km d’autonomie) ;
– des minibus de ville (solution « cristal »), électriques sur batteries, pouvant transporter 14 personnes debout et pouvant s’atteler par 2,3, ou 4,
– et du matériel ferroviaire :
– wagons pour le transport des semi-remorques en ferroutage. Une ligne importante existe depuis 2007 : l’autoroute ferroviaire Bettembourg ( au Luxembourg ) – Perpignan
Le bilan écologique de ces lignes est excellent : 2 millions de camions déjà transférés de la route au rail, 2,8 millions de tonnes de CO2 économisées, plus de 800 millions de litres de carburant économisés, 470 wagons doubles (portant 2 semi-remorques ) en service depuis 2003. Chaque wagon parcourt plus de 200 000 km par an.
Pour les entreprises de transport routier, cela permet aux chauffeurs de ne plus avoir à quitter leur domicile pour une longue période : un chauffeur apporte le semi-remorque à la gare de départ et reste ainsi dans sa région, un autre viendra chercher cette remorque à l’arrivée et il en sera de même pour lui. Il s’agit de « transport non accompagné ».
Le délai de chargement d’un train complet est court : 50 min.
Les caractéristiques techniques des wagons fabriqués chez Lohr ont permis d’optimiser la longueur du train ( 750 m ) par rapport à la charge et au gabarit des camions : ils chargent plus que leurs concurrents, par rapport à la longueur du train, et par rapport au gabarit grâce à la faible hauteur des wagons, ce qui permet un déchargement plus rapide.
En résumé, des wagons robustes et éprouvés, adaptés au réseau ferré européen UIC existant, surbaissés et articulés, permettant un transbordement rapide, sécurisé et à l’horizontal des semi-remorques standards.
Le ferroutage est à l’honneur en Suisse : il permet d’éviter beaucoup d’accidents et de pollutions (à Chamonix, la pollution engendrée par le trafic routier du tunnel du Mont-Blanc est telle que les habitants ne peuvent faire sécher du linge dehors et que les femmes ne pouvaient plus allaiter leurs bébés, le lait étant trop chargé en polluants divers).
Et nous découvrons le train panoramique léger Draisy !
La cible prioritaire de la solution DRAISY est l’exploitation de lignes ferroviaires peu exploitées, voire à réactiver, de 15 à 120 km.
Là aussi, le bilan écologique serait excellent au vu du nombre de voyageurs transportés.
Un train Draisy sera moitié moins cher qu’un TER.
Les petites lignes présentent un faible taux d’électrification (15 %) et le trajet moyen est de 20 à 30 km : Draisy est un train électrique 100% batteries offrant une autonomie maximale de 100 km.
La charge moyenne des trains circulant sur les petites lignes est inférieure à 30 voyageurs par train : Draisy offre une capacité réduite de 30 places assises et permet d’emporter jusqu’à 80 voyageurs.
La pérennité des petites lignes requiert un allègement des référentiels de maintenance d’exploitation, aujourd’hui appliqués sur le réseau ferroviaire national : Draisy est un train très léger ( longueur 14 m et masse inférieure à 20 t ) circulant à une vitesse maximum de 100 km/h.
Les petites lignes nécessitent une simplification du matériel roulant : Draisy est doté d’une cabine de conduite innovante et d’un espace voyageurs modulaire et allégé, dans lequel on peut monter avec son vélo.
LOHR a pour objectif de construire 600 trains Draisy, en particulier pour l’Italie et l’Allemagne.
Imaginons ce petit train « fonçant » sur la ligne Bruyères-Gérardmer, ligne doublée d’une piste cyclable : une offre complète pour les habitants, pour les touristes, et pour le cyclotourisme !
Alors pourquoi pas « Draisy » aussi pour nous ?
Fin de la visite et retour à Gérardmer avec l’envie de revenir : pour un groupe d’au minimum 10 personnes, il est possible de demander à visiter l’entreprise LOHR. Pour un groupe de 30 personnes, et à défaut de ne pas avoir encore de train « DRAISY » pour nous y emmener, nous pourrions constituer un bus pour y aller !
Si vous êtes partant pour cette visite, vous pouvez contacter TG2V par courrier :
Association TG2V
Mairie de Gérardmer
36 rue Charles de Gaulle
88 400 Gérardmer
D.C
7 commentaires
André Francois
C’est vers Remiremont qu’il faut créer un flux… comme avant la guerre…
THOMASK
TG2V est domiciliée à la mairie de Gérardmer !
Financerait-on ces hurluberlus avec de l’argent public ?
marino
Cela n’a rien d’hurluberlu : c’est au contraire vers cela qu’il faut s’orienter, dans un premiers temps vers Bruyères parce qu’on peut utiliser la voie ferrée existante tout en laissant une place pour le vélo à côté. C’est une idée formidable !
FRAYON Robert
TG2V en réponse à THOMASK
TG2V refuse le dénigrement et la polémique
TG2Vn’a qu’une boite aux lettres à la Maison Commune des Habitants de Gérardmer: La MAIRIE
TG2V fonctionne sur son budget propre, sans utiliser un seul euro d’argent public
TG2V une association autonome, indépendante et responsable.
TG2V son responsable Robert FRAYON
Marc
N importe quoi … Parfois faudrait songer a être sérieux avant d écrire des conneries comme ça !
Marc
» réponse a thomask » sur son commentaire ,
je précise
Marc
Bravo a TG2v , OUI a nos trains a Gérardmer et vite…