Vendredi dernier, Xonrupt-Longemer accueillait la grande finale du concours annuel d’Eloquence organisé par le Rotary Club. Une ultime joute verbale qui opposait le lycée Claude Gellée d’Épinal au lycée Saint-Pierre Fourier de Lunéville. Le thème retenu pour cette épreuve était « Les Mots empruntés aux langues étrangères enrichissent ils ou appauvrissent ils la langue française ? »
Sans surprise, ce temps fort de l’année pour le Rotary a une fois de plus fait salle comble, pour le plus grand plaisir de son président Philippe Laruelle et du monsieur loyal de la soirée en la personne de Rémi Dugravot qui a pris la succession de François Laubacher. Après l’inévitable tirage au sort, c’est l’équipe spinalienne qui a été désignée comme l’équipe B chargée de défendre la thèse selon laquelle les mots empruntés aux langues étrangères constituent un appauvrissement de la langue française. Un sérieux challenge pour Olympe NOEL et Hilke CARL, élèves de première à Claude Gellée encadrée par leurs enseignantes de lettres Mesdames Terroille et Charpentier.
Désigné comme étant l’équipe A, le binôme lunéveillois, constitué de Marianne Beitscher et Benjamin Perrin, tous deux en classe de terminale, se devait donc de défendre la théorie inverse. Les deux élèves avaient quant à eux bénéficié des précieux conseils de leurs professeurs d’histoire-géographie Mme Lamboley et M. Garcin. Rappelons au passage que les jurés de l’épreuve, afin de ne pas être influencés dans leur vote, ne connaissent pas l’identité des élèves et donc le lycée qu’ils représentent ! Enfin, cette joute se déroule en plusieurs rounds : l’exposé de chaque équipe, une joute verbale directe entre les deux parties, un échange avec le public, jamais avare de questions pièges pour pimenter un peu le débat, et enfin un mot de conclusion.
Ces deux équipes ont été très brillantes, et en arguments, et en exemples, et en force de conviction. L’éloquence fut bien au RENDEZ-VOUS, car la parole était forte, les mots bien choisis, l’adresse de chacun et chacune parfaitement dirigée vers les auditeurs, très attentifs et très nombreux (une centaine de personnes). Les articulations ont permis de bien traiter l’exhaustivité du sujet. Un consensus sembla venir en conclusion en affirmant que la proportion et la sélection de mots étrangers devaient être maîtrisées pour rester marginales, voire faibles (ce qui n’est pas toujours le cas dans certains secteurs), pour que la fierté et l’indépendance du français soient conservées…
La seconde partie de l’épreuve entre les deux équipes fut consacrée à la jonquille, sujet loufoque que les élèves découvrent sur place. Ainsi, ce soir-là, le destin provoqué par les rotariens vit comme jonquille : « De Chine en aiguille, voyage d’un globe brodeur ».
Ce sujet difficile, il faut le dire, donna du fil à retordre aux quatre candidats. Le binôme A choisit le parti de la taquinerie envers nos amis chinois et leur culture, tandis que le second binôme improvisera presque une scène théâtrale proche de l’attente de Godot. Le jury, souverain, donna l’avantage à travers son jugement au binôme B, représentant le lycée Claude Gellée.
Les élèves ont pu témoigner devant le public des bienfaits de cette expérience, à tout point de vue.
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