Impulsé en 2018, le projet de centre national de formation en sécurité sur la friche du Souche était initialement baptisé « P3S ». Il évolue en « Cambium », un nom inspiré de la couche de l’arbre responsable de sa croissance et de son adaptation.
Car pour faire face aux défis actuels, notamment géopolitiques, la sécurité doit aussi s’adapter en évoluant sans cesse. Ce qui est tout particulièrement le cas de la cybersécurité. Le nom choisi évoque également le bois, symbole des Vosges et des anciennes papeteries du Souche. Le projet est porté par l’intercommunalité déodatienne, avec le soutien de l’Etat, de la Région Grand Est et des collectivités locales, dont le Département des Vosges.
Une initiative majeure régionale, à vocation nationale
Ce mercredi en fin de matinée, le projet « Cambium » a été présenté à la presse par le président de la Communauté d’Agglomération Claude George, le président de la Région Grand Est Franck Leroy, la préfète des Vosges Valérie Michel-Moreaux, le président du Conseil Départemental François Vannson et Alain Toubol, directeur de l’Établissement Public Foncier du Grand Est – EPFGE.
Le futur centre, qui accueillera ses premiers apprenants à l’automne 2026 mais qui sera opérationnel dès la prochaine rentrée de septembre, se définit comme une initiative majeure régionale, à vocation nationale, dans le domaine de la protection des citoyens et de la souveraineté en France.
De la sécurité de terrain à la cybersécurité
Concrètement, le pôle de formation privé, qui fera partie du réseau « École Nationale de Sécurité », proposera différents diplômes relatifs à la sécurité. Du terrain à la cybersécurité, en passant par les drones et la vidéoprotection. Du CAP au titre d’ingénieur, en formation initiale ou formation professionnelle continue.
Le centre « Cambium » sera placé sous la responsabilité d’Actiss Gestion, qui s’appuiera sur deux principaux partenaires : le Conservatoire National des Arts et Métiers – CNAM – et le Centre de Formation aux Métiers du Drone – CFAD. Avec une capacité d’accueil maximale de 350 stagiaires par jour, le pôle s’adressera aux forces de l’ordre, aux équipes de secours et aux opérateurs de sécurité privée.
Un site de 9 hectares dans un environnement immersif
Pour former ces stagiaires dans un environnement immersif, le site de 9 hectares, propriété de la Communauté d’Agglomération, disposera de simulateurs, de stands de tir et d’espaces permettant la mise en situation avec des scénarios réalistes. Il sera également adapté au vol des drones. À l’avenir, l’ambition de « Cambium » sera de créer un espace technologique adjacent, avec un data center souverain pour l’hébergement sécurisé des données publiques et privées.
Des travaux préparatoires de 9,3 millions d’€
Si le budget total du projet n’a pas été précisé lors de la conférence de presse, le Département des Vosges y contribue à hauteur de 900 000 €, en sachant que les seuls travaux préparatoires menés par l’EPFGE se chiffrent à 9,3 millions d’euros.
Un projet qui s’inscrit dans les enjeux actuels
« Ce projet est d’abord la reconversion assez exemplaire d’une friche industrielle. Il vient palier un manque, à l’échelle nationale, d’un pôle d’excellence en matière de sécurité. Porter un projet comme celui-ci, c’est adresser un message de renouveau, d’espoir et de prise en compte de la souveraineté du territoire », a déclaré Franck Leroy ce matin.
Et Claude George d’ajouter : « ce projet est au bon endroit et au bon moment. Le hasard fait qu’on arrive au moment où on doit arriver. Mais je le dis cependant avec beaucoup de tristesse, au regard des événements internationaux et géopolitiques actuels. »
J.J.
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