
Le vélorail pourrait proposer un parcours d’environ 6 km avec départ à de Kichompré jusqu’à la Carrière Lacroix (Laveline devant Bruyères).
En effet, habitant de Kichompré où il a d’ailleurs grandi, Ambroise Tisserant a depuis longtemps en tête de réhabiliter et de valoriser l’ancienne voie ferrée qui est actuellement le sujet de nombreux débats et de plusieurs propositions. En fait, depuis sa jeunesse où il parcourait déjà le site qui était alors son terrain de jeu avec certains de ses petits camarades, il imaginait faire quelque chose de cette voie. Une idée qui ne l’a jamais quitté et qui a progressivement muri jusqu’à ce qu’Ambroise Tisserant décide de se pencher sérieusement sur le sujet et de monter un véritable projet autour d’un vélorail. Projet qu’il a souhaité dévoiler après avoir appris que l’association TG2V s’intéressait de près à ce dispositif, et suite à la lecture de plusieurs articles à ce sujet.
« Quand je me suis installé avec ma société à Kichompré, j’ai acquis le terrain de l’ancienne gare en 2017 avec en tête de le valoriser. Il n’était alors pas constructible, mais par la suite, avec le nouveau PLU, une partie l’est devenue. J’ai continué à étudier le sujet et j’ai rédigé un dossier que j’ai envoyé en mairie de Gérardmer ainsi qu’à la communauté de communes (CCGHV) dont j’attends une réponse afin de savoir si elle se montre intéressée et si elle donne son autorisation. Après, il y aura un appel d’offre et il faudra lancer les études. Je pense contacter le David Valence également, qui est conseiller régional (président de la commission transport et déplacement – NDLR). Ce qui est intéressant, me concernant, c’est que je suis loueur d’une partie d’emprise SNCF, mais aussi que je dispose déjà de tout le foncier nécessaire pour l’air d’accueil et le local technique ainsi que le parking qui pourrait également servir pour la liaison douce », précise Ambroise Tisserant.
« Me concernant, c’est vraiment un projet professionnel et touristique, pas politique, et c’est un projet qui n’est pas en contradiction avec le projet de liaison douce. Au contraire, ces deux projets peuvent très bien cohabiter et j’y vois même une opportunité de financement croisé. Il y a la possibilité de mobiliser plusieurs fonds différents, de mutualiser les moyens et les subventions », poursuit Ambroise Tisserant, qui souhaite mettre en avant ce double levier financier potentiel afin de réduire le reste à charge public. D’un point de vue technique, ce dernier évoque également la possibilité de fusionner les deux voix (vélorail-liaison douce) sur les rares secteurs trop étroits : « C’est quelque chose qui existe et se fait déjà. C’est pour ça que nous travaillons avec les vélorails Vuillemard de Ramonchamp, qui sont les seuls dans le secteur à avoir un brevet pour des roues enrobées caoutchouc silencieuses. Ces roues permettent d’avoir un freinage plus court et d’obtenir une norme afin de parcourir des pistes similaires aux pistes cyclables. Notre modèle de draisine avec assistance électrique s’appuie sur les recommandations du STRMTG (service technique des remontées mécaniques et des transports guidés) et nous travaillons même sur un système de retournement pratique pour les usagers », ajoute Ambroise Tisserant.
Le partage de la voie ferrée entre les cyclistes de la voie douce et le vélorail semble donc possible selon la vision du Gérômois : « L’idée est de créer une activité durable, intergénérationnelle tout en participant à l’activité touristique et économique du secteur. » Il serait même envisageable de faire de la location de VTT au départ de la liaison douce pour ceux qui souhaiteraient partir sur d’autres parcours », conclut Ambroise Tisserant.
28 commentaires
Laurent
Bien évidemment je suis pour !
REIBEL
Trop biennnnn!! Tous en famille et hop on se bouge !!
Le Montagnard
SURTOUT QUAND VOUS CROISEREZ UNE DIZAINE DE VELO RAIL. Musculation assurée.
Jean-Paul Petit
Afin de réduire le reste à charge public?
En effet, il convient de le réduire à 0 euros.
Il est temps que les initiatives privées, dont il faut se féliciter, soient financées par des capitaux privés, et non par l’éternelle vache à lait nommée con tribuable.
Pierre percee
Pour évidemment.
Olivier
Bonjour
Truck à touristes et pour les locaux une piste cyclable aurait pas était mieux ?
J ai rien contre ce projet en particulier mais pour nous le locaux y a quoi ?
On nous parle de normes de pollutions pour éviter les trajets en voiture et c est toujours pareils un Truck qui sera ouvert 3 voir 4 mois dans l année
Cordialement.
Tisserant Ambroise
Je partage totalement votre point de vue : la voie verte est un excellent projet, bénéfique pour tous.
Mais justement, le vélorail ne s’y oppose pas du tout. Il vient en complément, avec une vocation différente, plus ludique, touristique et familiale, qui s’adresse à un public plus large.
L’objectif n’est pas d’opposer les usages, mais bien de mutualiser les opportunités pour satisfaire cyclistes, familles, touristes et habitants.
Et surtout, les deux projets peuvent se renforcer mutuellement : le vélorail peut attirer du monde sur la voie verte, et inversement !
Pourquoi ne pas imaginer, à travers cette synergie, des espaces stratégiques dans la vallée : aires de repos avec tables de pique-nique, panneaux pédagogiques, voire des contenus numériques accessibles par QR code, pour un côté à la fois instructif et ludique, notamment pour les jeunes.
Ce serait une vraie dynamique pour la vallée, bien plus qu’une simple piste cyclable oubliée après quelques balades sans attrait particulier.
Mpvv
Tout à fait d’accord avec vous . La carrière Lacroix a été vidée de son matériel pour les arrentes. Propriété privée et propriétaire toujours existant. Plus rien de pédagogique et extrêmement dangereux . Encore une fois tout pour les touristes et rien pour les locaux . J’espère de tout cœur que ce projet ne se fera pas . De plus cette partie est dans une zone protégée.
Bingo
Dès lors que cela ne dérange aucunement la mise en place de la future voie verte et son fonctionnement, why not…
patrick
Le roman feuilleton continue…TG2V veut faire croire qu’un projet de vélorail peut coexister dans la vallée du Kertoff avec le projet de voie verte étudié par les élus . L’étude réalisée récemment a écarté pour la voie verte tout autre tracé que celui de la voie ferrée compte tenu des contraintes environnementales et réglementaires extrêmement fortes dans la vallée. Ce vélorail serait une attraction foraine sans intérêt (sauf pour l’exploitant) dans un site protégé alors qu’une voie verte permettrait à de très nombreuses personnes (cyclistes, piétons, personnes à mobilité réduite…) de se déplacer en toute sécurité entre Bruyères et Gérardmer. Ces deux projets sont incompatibles.Il faut être sérieux :après le train à hydrogène, le train « léger » Draisy, le vélorail, TG2V nous mène en bateau…
Tisserant
Bonjour Patrick,
je tiens à apporter quelques précisions importantes.
Le projet de vélorail n’est pas porté par TG2V, ni lié à leurs autres propositions passées. Il s’agit ici d’une initiative locale indépendante, pensée de manière complémentaire au projet de voie verte.
Quant à la compatibilité des deux usages, elle est parfaitement envisageable. Le STRMTG, organisme national de régulation des transports guidés, a déjà validé en France des aménagements partagés entre tramway et pistes cyclables, dans des contextes bien plus complexes.
Alors permettre la cohabitation entre vélos et draisines, sur une emprise bien encadrée et à usage maîtrisé, n’a rien d’irréaliste.
Enfin, le but n’est pas d’opposer les projets, mais au contraire de mutualiser intelligemment les usages pour valoriser une vallée souvent oubliée. Ce n’est pas du folklore, c’est une opportunité réfléchie.
Maria
Tout à fait d’accord avec vous Patrick
crosta
d’accord sur quoi ? une réponse intelligente Maria SVP ?
Laurent
A être également obstiné par votre chemin goudronné a cet endroit et précisément là,
vous avez perdu et encore aujourd’hui bcp de temps pour obtenir un simple chemin.
Alors que vous pouviez étudier des autres itinéraires, une liaison sécurisée dans le secteur de Gérardmer étant je pense possible ailleurs dans le même style de configuration.
Maintenant que vous savez que la région est prête à lâcher un budget de
8 millions d’euros pour du loisir, vous pouvez en faire des travaux, ailleurs !!
Je ne dis pas qu’il y aura personne sur votre chemin pour réaliser une balade, mais sincèrement, nous raconter que ce chemin servira à de très nombreuses personnes pour des déplacements du quotidien, franchement ceci est exagéré.
Le train vous dîtes qu’il n’ intéresserait personne pour les déplacements du quotidien, et de l’ autre côté vous nous dites qu’il y aurait dû monde en velo pour pouvoir se déplacer ! Pratique la nuit, l hiver , mamie ou Papi en fauteuil, …
Le train lui pourrait desservi non seulement la vallée mais permettrait d’aller beaucoup plus loin, chose impossible avec votre velo l hiver, la nuit, sous la flotte en poussant Papi et mamie pendant X km !
Et apparemment ce projet de vélo rail ne gêne en rien la possibilité avec une voie verte, alors
qui empêche l autre systématiquement d’ avancer sur d autres solutions et ou projets ?
Marc
Rien avoir avec l’ association TG2V.
Ceci est un autre projet , tg2v défend le retour du train et le vélo rail est pour elle une façon de maintenir le rail sur place et donc les espoirs pour celui-ci.
Il est donc normal de soutenir ce porteur de projet.
Mpvv
Bravo Patrick .Vous avez bien tout résumé. Il est temps que les autorités prennent une décision définitive et en faveur de la voie verte . Le reste n’est qu’un piège à touristes . Merci
Maria
Tout à fait d’accord avec Patrick
Civette
Monsieur Tisserant, il faut arrêter de vouloir faire croire aux gens que le projet de vélo rail peut-être réalisé conjointement avec le projet de voie verte. Ce n’est pas possible. De plus, avec les contraintes réglementaires, les autorisations ne seraient jamais accordées.
Tisserant
Vous affirmez avec certitude que la réalisation conjointe d’un vélorail et d’une voie verte serait impossible, tant techniquement que réglementairement. Pourtant, je me permets de vous retourner la question : sur quoi vous appuyez-vous pour affirmer cela, alors que nous disposons, nous, d’avis de faisabilité techniques et réglementaires validés ?
Le principe d’un aménagement mixte, sur certains tronçons, a non seulement été étudié avec des professionnels compétents, mais également validé par les instances réglementaires concernées, notamment le STRMTG, qui encadre justement ce type d’installation en France.
De nombreux exemples en France montrent qu’il est tout à fait possible de concilier différents usages — vélorail, mobilités douces — avec des aménagements adaptés, sur des portions bien définies. Le cas de Gérardmer est même relativement simple en comparaison : nous parlons ici d’un partage ponctuel sur 500 mètres, le reste du tracé permettant une séparation claire des deux projets.
Les autorisations ne se demandent pas sur des suppositions, mais sur la base de dossiers solides. Et c’est précisément ce que nous avons fait.
TOTO
Bonjour,
Expliquez-moi comment vous ferez cohabiter les vélos avec ces engins ? Qui cèdera le passage à l’autre, par exemple ???
Ce sera une activité PAYANTE, et donc commerciale (rentabilité à tenir)..
On parle maitenant de mobilité douce. Comment se promener à pied, ou à vélo, alors qu’un engin arrivera ???
Ce vélorail ne serait utilisable par PERSONNE, sauf par l’exploitant. Donc inutilement coûteux et stupide.
Tisserant
Concernant la cohabitation entre les vélos, les piétons et le vélorail, nous tenons à vous rassurer : cette situation ne concerne qu’un tronçon très limité d’environ 500 mètres sur l’ensemble du parcours. Sur tout le reste du tracé, les deux aménagements seront distincts : une voie pour le vélorail et une voie dédiée aux mobilités douces (piétons, cyclistes).
Sur cette courte portion commune, nous appliquerons un principe de voie partagée déjà éprouvé dans de nombreuses agglomérations françaises — notamment entre les pistes cyclables et les lignes de tramway, dans des contextes urbains bien plus complexes et fréquentés. Comparé à cela, la cohabitation entre quelques vélos et un vélorail circulant à faible vitesse sur 500 mètres en milieu naturel est parfaitement maîtrisable.
Le fonctionnement repose sur des règles claires, validées par le STRMTG (Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés) :
• Signalisation adaptée (visuelle et sonore),
• Vitesse limitée pour le vélorail,
• Priorité aux piétons et cyclistes sur les tronçons partagés,
L’objectif est de favoriser une coexistence harmonieuse et sécurisée, sans empêcher la promenade à pied ou à vélo, tout en valorisant une voie ferrée inutilisée au service du territoire.
Nous espérons que ces précisions répondent à vos interrogations
THOMASK
Et comme d’habitude personne ne parle de financement…
Peut être que TG2V nous a caché avoir trouvé des mécènes pour parrainer ses projets
Tisserant
Voici comment les deux projets peuvent bénéficier d’aides distinctes et cumulables :
Pour la liaison douce (voie verte) :
Projet public ou intercommunal, il peut bénéficier de :
• Subventions de l’État via le Fonds Mobilités Actives (appels à projets « aménagements cyclables »),
• Aides de la Région Grand Est pour les infrastructures cyclables et les mobilités douces,
• Financement de l’ADEME dans le cadre de la transition écologique et des déplacements durables,
• Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) ou fonds européens (FEDER) si le projet est structurant.
Pour le vélorail (projet privé) :
• Aides mobilisables à l’investissement touristique auprès de la Banque des Territoires, de BPI France ou encore de France Tourisme Ingénierie,
• Soutien à l’économie locale et au développement rural via des dispositifs comme LEADER (fonds FEADER), si éligible,
• Possibilités de mécénat ou partenariats privés, selon le modèle économique retenu.
Pourquoi c’est un avantage ?
Parce que ces financements sont distincts, non concurrents, et que la présence du projet vélorail renforce l’attractivité globale du dossier pour la voie verte. En d’autres termes, le privé et le public avancent ensemble, chacun sur ses leviers, avec une logique de complémentarité et non d’exclusion.
Ce montage hybride est précisément ce qui rend possible et réaliste l’aménagement de la liaison douce, là où un projet strictement public serait plus lourd, plus lent et plus coûteux.
Pourquoi se priver d’un projet si deux coûte moins cher qu’un au contribuable ?
Marc
Bonjour a tous, tout le monde n’ est pas pour une voie verte.
Arrêter de mettre tout le monde dans le même bateau.
J’en connais beaucoup qui veulent le train.
Encore une fois, impossible de discuter sur ce que vous croyez être des vérités.
Vous défendez votre projet, très bien mais soyons constructifs ensemble.
Chose impossible pour vous ?
que ça soit avec TG2V, et ou le vélorail, il n’y a pas de projet infaisable.
Je soutiens plus le train et en ce qui me concerne et pour me promener je n’ai pas besoin d un chemin, je ne pratique pas le vélo, encore moins pour mes déplacements de tous les jours et quand bien même pour aller vers Laveline, bruyères ? Aucuns intérêts pour la plupart d’ entre nous.
Cordialement
teuf teuf
Le coût de cette danseuse sur rail c’est 60 millions pour la seule remise en état de la voie. Ajoutons y TOUS LES ANS des centaines de milliers d’euros de déficit de fonctionnement
( entretien des voies et des ouvrages, amortissement et entretien des machines, frais de personnel ). Tout ça pour un truc qui mettra une heure à faire gare Epinal / gare Gérardmer – Kichompré et qui n’interesse que peu de monde.
L’excuse du service public ne doit pas être un prétexte à tous les délires financiers…Gardons nos maigres sous pour d’autres secteurs bien plus essentiels ( 4ème âge, éducation, santé, justice , réduction de notre dette abyssale…).
Vive le bus ( ils roulent tous au 3/4 vides ).
crosta
Excellente idée Ambroise, une nouvelle attraction qui peut qu’attirer le tourisme et les géromois, bonne initiative et plein de courage de ta part..
Patrick
Un constructeur de chalets qui devient entrepreneur forain celà a de quoi surprendre. Seul l’appât du gain peut expliquer ce positionnement.
L’ argumentaire développé par M.Tisserant n’est pas du tout convaincant. Pourquoi a-t-il attendu aussi longtemps pour se manifester alors que la ligne est fermée au trafic ferroviaire depuis 2017? Sait-il que le dossier de fermeture élaboré par SNCF-Réseau et approuvé par le Conseil régional Grand Est mentionne expressément que l’accord de fermeture a été donné en vue de la réalisation d’une voie verte et rien d’autre. Deux projets de vélorail présentés à 15 jours d’ntervalle. Cela interpelle Connivence avec TG2V? Certainement.
Tisserant
Patrick,
Merci pour votre message, même si nous ne partageons pas votre point de vue.
Permettez-nous de vous répondre sur plusieurs points :
Être entrepreneur, c’est avant tout avoir l’envie d’agir, d’innover et de s’investir dans des projets . Il n’est pas nécessaire de rester enfermé dans une seule activité pour être légitime. Passer de la construction de chalets à un projet touristique et écologique comme le Vélorail n’est pas incohérent : c’est simplement l’expression d’une volonté d’évolution et de diversification, au service du territoire.
Quant aux accusations de “connivence”, elles relèvent d’une forme de suspicion infondée. Ce genre d’insinuation laisse malheureusement la place à un complotisme ambiant qui ne fait pas avancer le débat. Deux projets présentés dans un même laps de temps ne signifient pas qu’il y a collusion. Cela s’appelle simplement l’initiative citoyenne – et nous nous réjouissons que plusieurs acteurs locaux s’intéressent à cette ligne aujourd’hui.
Concernant le dossier de fermeture évoqué : nous respectons bien entendu les procédures en cours. Mais nous croyons aussi que les décisions peuvent évoluer, surtout quand des alternatives intelligentes et bénéfiques émergent, comme l’a montré le reportage de TF1 ce jour même à propos d’un autre vélorail en France, qui a transformé un ancien tracé ferroviaire en réussite régionale.
Enfin, loin de chercher que le “gain”, nous cherchons à proposer une expérience touristique durable, créatrice d’emplois et de retombées positives pour Gérardmer et ses environs.
Restons dans un échange constructif, respectueux, et tourné vers l’avenir.