À l’approche du 15 août, la route reliant Épinal à Gérardmer se pare de petites scènes champêtres. Ici et là, à l’ombre de tonnelles ou de parasols, des cagettes débordantes de mirabelles attirent l’œil des automobilistes. À Razimont, à deux pas d’Épinal, une saisonnière fidèle au poste accueille les passants tous les jours de 10 h à 18 h 30, durant toute la saison. Sur son étal : les mirabelles dorées du Verger Le Maradel, à Monthureux-le-Sec.
Une année difficile pour la récolte
Pascal Dechaseaux, propriétaire du verger familial, dresse un constat mitigé : « La vente est moyenne cette année sur Épinal. On divise les volumes par deux, voire par trois », explique-t-il. « Cette année, la mirabelle a un petit calibre, mais elle est plus belle. La canicule de juin a freiné sa croissance : il a fait beaucoup trop chaud, et le fruit n’a pas grossi comme prévu. » poursuit-il.
Une histoire de famille enracinée depuis 1950
Le Verger Le Maradel est plus qu’une exploitation : c’est un héritage. Les premiers arbres fruitiers furent plantés en 1950 par l’arrière-grand-père de Pascal, pour subvenir aux besoins familiaux. Le grand-père poursuivit l’œuvre en installant une cinquantaine de mirabelliers. À l’époque, la récolte se faisait entièrement à la main, mobilisant toute la famille. Petits et grands participaient.
Des produits qui évoluent avec le temps
Aujourd’hui, en plus des mirabelles fraîches, l’étal du Verger Maradel propose jus de pomme et, nouveauté de l’année, un nectar de mirabelles.
« Le nectar de mirabelles plaît beaucoup, nous pensons en refaire l’année prochaine », confie Pascal Dechaseaux.
Malgré un volume de vente divisé par deux cette saison, la tradition perdure. Et sur la route entre Épinal et Gérardmer, la couleur dorée des mirabelles continue de marquer les fins d’été vosgiens. On retrouve ce même étal à Chavelot et à Gérardmer.
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