« Monsieur le député,
Vous avez voté la loi dite loi « Duplomb » : qui va autoriser la réintroduction de pesticides, notamment l’acétamipride qui va s’accumuler dans les sols et les nappes phréatiques.
Leurs effets sur la santé humaine sont connus : troubles neurologiques, augmentation du nombre de cancers, d’atteintes immunitaires en particulier chez les enfants et les femmes enceintes…
Ils sont aussi un fléau pour les écosystèmes car responsables du déclin massif des abeilles et autres pollinisateurs essentiels à la biodiversité et, comme l’affirment de nombreux scientifiques, « la biodiversité, c’est le système immunitaire du vivant. »
Cette loi, à la demande de la FNSEA et des lobbys de l’agrobusiness, va permettre l’extension des « fermes » des usines. Un poulailler ne devra demander une autorisation qu’à partir de 85 000 poulets, contre 40 000 aujourd’hui ; une porcherie bénéficiera d’un seuil qui passera de 2 000 à 3 000 cochons !
Ces nouveaux dispositifs ne feront qu’augmenter le mal-être animal avec des conditions de vie de plus en plus dégradées sans parler des dangers environnementaux et sanitaires toujours plus insoutenables.
Tout cela participe, en outre, à la mauvaise alimentation avec ses conséquences : diabète de type II, obésité, maladies cardiovasculaires. Leur coût est estimé par la FAO (institution des Nations Unies pour l’alimentation) à 115 milliards d’euros par an pour la Sécurité sociale. Est-ce que c’est la fin de ce système que vous souhaitez par votre vote ?
Aujourd’hui plus de 2 millions de citoyennes et de citoyens ont signé une pétition contre cette loi.
Nous vous demandons d’intervenir pour instaurer un véritable débat démocratique pour sortir de ce déni scientifique et environnemental.
Le vote de cette loi est une erreur ; le reconnaître et revenir en arrière serait courageux de votre part et salutaire pour une agriculture de qualité qui nourrit sainement la population, dont vous êtes un représentant.
Nous comptons sur vous.
Cordialement »,
Eric Defranould pour
GÉRARDMER ÉCOLOGIE SOLIDARITÉ