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samedi 25 octobre

Épandage des boues de STEP et PFAS : l’ouverture d’un dossier sensible

L'exemple belge et américain est de très mauvaise augure...

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Vendredi soir à l’espace LAC de Gérardmer, plusieurs associations de protection de l’environnement (liste ICI) proposait une conférence-débat concernant l’épandage des boues de STEP et pollution par les PFAS.

Pour Jean-François Fleck, membres de Vosges Nature Environnement, ainsi que les associations représentées, les problématiques soulevées récemment à Tendon et aux Arrentès-de-Corcieux ne sont que la partie visible de l’iceberg. Un chantier important reste à mener au plus vite sur l’ensemble du dossier des PFAS (aussi appelés polluants éternels) et de l’épandage des boues de STEP. Le documentaire de la RTBF (disponible sur Youtube : cliquez ici !!) sur le sujet projeté lors de cette conférence-débat semble relativement édifiant : les conséquences potentielles de l’épandage et la présence des PFAS dans les sols et les réserves d’eau, mais aussi par voie de fait dans notre alimentation, peuvent être désastreuses, y compris sur notre santé.

Ne pas s’arrêter à ces premiers constats

« Nous sommes des associations qui se mobilisent depuis plus de trente ans, sur des bases factuelles, en proposant des solutions alternatives. (…) Nous réagissons suite à l’inaction des pouvoirs publics pendant 4 mois, mais aussi au refus de l’accès à la presse et à une partie de la population lors de la réunion des Arrentès. » a rappelé Jean-François Fleck en préambule de cette conférence qui s’est déroulée en présence du maire de Gérardmer. Ce dernier a tenu à remercier les associations à cette initiative pour leur engagement sur ce sujet épineux mais essentiel. « Aujourd’hui, deux communes sont concernées, on pourrait dire trois avec Champdray, même si les seuils ne sont pas dépassés pour ce village. Mais ce n’est que la face visible de l’iceberg. On identifie les acteurs et les épandages depuis une vingtaine d’années sur des parcelles proches de sources. On estime qu’il ne faut pas s’arrêter à ces constats, car on ne dispose pas d’une analyse fine et précise de tous ces captages, qu’ils soient publics, mais aussi privés. Nous n’avons pas d’éléments sur la réalité des sols, des épandages, y compris d’autres stations industrielles et/ou urbaines » précise Jean-François Fleck.

Une investigation sur l’ensemble des sols concernés

« C’est vraiment toute la question de l’épandage qui est posée et nous demandons une investigation sur l’ensemble des sols concernés par l’épandage afin d’établir un bilan et de pouvoir affiner le diagnostic. Et par voie de fait, ce sont toutes ces masses d’eau qu’il faut analyser, mais aussi les produits alimentaires qui viennent de ces zones, mais aussi avoir un suivi médical des personnes qui consomment ces produits. Au niveau national, c’est un énorme chantier qu’il faut entamer, y compris au niveau de la contamination potentielle des employés du textile et de la papeterie, déclare l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire). Dans les Vosges on est en plein dedans, mais pour le moment on ne sait pas si ces industriels sont responsables et à quel niveau, car nous n’avons pas les plans d’épandage. On le voit sur le documentaire, aux États-Unis et en Belgique, ils ont des cartes précises de l’épandage, ici on en est loin, ce qui complique forcément la tâche pour dresser un bilan, un état des lieux » poursuit Jean-François Fleck.

« Enfin, il faudra également procéder à l’examen des responsabilités, que ce soit des pouvoirs publics comme des industriels. Car si cet épandage a été autorisé, sur quelle base ? On parle tout de même d’éléments très dangereux. Et tout le monde est, et reste responsable de ses déchets… On voit bien que ce dossier de l’épandage va bien au-delà de ces deux communes. On appelle donc les citoyens à se saisir de ce dossier, de ces dossiers, car seuls, on n’y arrivera pas. Lors des deux réunions des Arrentès et de Tendon, le représentant de l’Etat n’a pas évoquer d’arrêter l’épandage… » conclut Jean-François Fleck. Ce dossier de l’épandage et des PFAS s’annonce donc probablement comme un nouveau remake du pot de terre contre le pot de fer, sur fond d’enjeux économiques importants, et bien sûr d’enjeux sanitaires considérables.

 

Jean-François Fleck

PFAS

Vosges Nature Environnement

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