À l’occasion de son Assemblée Générale 2025, le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges (PNRBV) a choisi de se réunir à Granges-Aumontzey. La salle polyvalente d’Aumontzey, nichée au rez-de-chaussée de la chapelle Notre-Dame-du-Saint-Rosaire, a rapidement atteint sa capacité maximale, avec 130 personnes présentes pour l’événement.
Dans l’assemblée, élus, associations et services de l’état échangeaient sur de nombreux enjeux que porte le PNRBV. Mais revenons d’abord sur les parcs naturels régionaux. Au nombre de 59 en France, la région Grand Est en détient six à elle seule. Celui des Ballons des Vosges est étendu sur quatre départements (Vosges, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Haute-Saône) et deux régions (Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté), il est d’ailleurs le Parc le plus peuplé de France. Le PNRBV intervient autant sur les volets : développements économique et social du territoire, que sur la préservation et la valorisation de son patrimoine naturel, culturel et paysager. Une charte est inscrite en fil d’Ariane des projets menés par chaque Parc, et celle des Ballons des Vosges arrive à son terme en 2026 et doit être renouvelée pour la période 2027-2041.
Après un propos introductif de Frédéric Thomas, Maire de Granges-Aumontzey qui souligne « le choix de ce lieu qui nous tient à cœur et qui sera mis à l’honneur aujourd’hui », le Président du Parc, Laurent Seguin a pris la parole. Il a insisté dans son allocution sur l’importance au sein de cette instance de « se mettre autour de la table, au-delà des limites administratives et dogmatiques. » Le sénateur Jean Hingray a également souligné l’importance de l’initiative, là où Jérôme Mathieu – conseiller départemental et Président de la chambre d’agriculture – a confirmé le souhait du Conseil Départemental des Vosges à continuer à travailler aux côtés du Parc, afin que ses habitants, « ceux qui y vivent et ceux qui y travaillent se trouvent bien chez nous ». David Valence, représentant de la région Grand Est, a quant à lui insisté sur la mission de protection patrimoniale d’un Parc. Il a expliqué chercher à inscrire la chapelle Notre-Dame-du-Saint-Rosaire au titre des monuments historiques, dans le cadre de sa présidence à la commission régionale du patrimoine et de l’architecture. Il a également précisé sa vision qui est de fédérer, intervenir avec humilité dans ses actions et innover. Il prend pour exemple la mise en place de la navette des crêtes, gérée désormais par la région Grand Est, mais imaginée initialement par le PNRBV. À sa suite, Antoine Planquette sous-préfet de l’arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges enchérira sur « l’outil extraordinaire qu’est le Parc, qui fait vivre une démocratie locale, fédère ses acteurs. » Il précisera que l’État intervient en appui au développement économique du territoire et sur le volet de l’éducation, dans l‘objectif de transmettre des connaissances aux générations futures. Selon lui, un Parc a cette capacité à « expérimenter et innover », quitte à prendre « des risques » et à réfléchir à la possibilité de « dérogations de l’autorité préfectorale ».
Et pour mettre le patrimoine au cœur des échanges de cette journée, le PRNBV sous l’impulsion de son directeur Olivier Claude, a invité la Fondation du Patrimoine, pour la signature officielle d’une convention entre les deux parties, et sceller un projet commun de conservation du patrimoine dont notre territoire est riche. La fondation soutient de nombreux projets (patrimoines industriels, ruraux et naturels). Avec ses 1100 bénévoles et 100 salariés à travers le France, elle soutient des projets plus ou moins évidents : bâtiments communaux, clochers d’église, fermes, fontaines, orgues, lavoirs… Connue pour son « loto du patrimoine » ils peuvent également intervenir auprès du privé expliquent-ils (bâti, parcs et jardins non protégés). Après attribution du label selon certains critères, une dotation de 2 % du montant des travaux éligibles peut être versée et 50 à 100 % des travaux éligibles peuvent être déduits du revenu global imposable. De quoi donner quelques idées.
L’association Trans’Versants de Saint-Dié-des-Vosges, a été sélectionnée pour son approche zéro déchet et approvisionnement local, afin de proposer un dernier temps d’échange autour d’un buffet froid. Le groupe musical des épinettes, mené par Françoise Canton et coordonné par Benoît Grocolas a alors fait découvrir aux participants un aperçu des richesses culturelles et musicales de notre patrimoine.
L’après-midi a été orchestré conjointement par le PNRBV et David Maurice – délégué au développement durable pour la commune et délégué au Parc. C’est en deux groupes distincts que les visiteurs sont allés découvrir les ressources qui nous entourent : le circuit des énergies renouvelables de Granges-Aumontzey porté par le Collectif citoyen d’une part et le site du Champs de roches de Barbey-Seroux d’autre part.
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