Dimanche 23 novembre 2025, malgré un froid mordant, de nombreux Gérômois, élus et représentants des forces vives de la cité se sont rassemblés au Monument aux Morts pour commémorer le 81ᵉ anniversaire de la Libération de Gérardmer, survenue le 19 novembre 1944.
Après le dépôt de gerbe, la cérémonie a rappelé l’intensité dramatique des jours ayant précédé l’arrivée des troupes françaises. Du 13 au 17 novembre 1944, Gérardmer sombre dans une spirale de destructions : explosions industrielles, incendies incontrôlables, immeubles effondrés, hôtels et maisons dévastés. La ville disparaît sous une épaisse fumée tandis que les troupes allemandes, en retraite, dynamitent infrastructures, ponts et bâtiments stratégiques.
Le maire, Stessy Speissmann Mozas, a lu plusieurs extraits du témoignage de Pierre Gégout, résistant gérômois, auteur de 1940-1945. Dans ces pages poignantes, l’auteur décrit « les nuits d’épouvante » du 15 au 17 novembre, lorsque les incendies volontairement allumés embrasent chalets et quartiers entiers, annonçant l’imminent départ des troupes allemandes.
Ph. Fondard
Le 19 novembre 1944, Gérardmer est enfin libérée. Une ville silencieuse, meurtrie, mais vivante, où les habitants accueillent les forces françaises avec une immense émotion. « N’oublions jamais que la guerre n’est pas seulement notre passé : elle peut aussi être notre avenir », a rappelé le premier magistrat de la perle des Vosges, appelant à défendre sans relâche les valeurs républicaines et une paix toujours fragile.
La cérémonie s’est conclue par l’interprétation de La Gérômoise, l’hymne de la Perle des Vosges, chanté par Philippe Fondard et accompagné par l’UMG sous la direction de Pauline Duval. Un moment de recueillement et de mémoire, où chacun a pensé à un parent, un ami ou un voisin ayant vécu les épreuves de novembre 1944.
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