La Libre Pensée 88 vous invite à participer à cette conférence le 8 novembre à la MCL de Gérardmer le 8 novembre à 14 h 00
Les tronçonneuses contre la science
Un vent mauvais souffle sur la liberté de l’enseignement de la recherche. Aux États-Unis, Donald Trump et ses alliés se sont lancés dans une croisade contre les libertés académiques : intimidation, diffamation des financements massifs, licenciements sont à l’ordre du jour tant dans les universités que dans les laboratoires tant contre l’essence sociale que contre la recherche biomédicale.
Mais l’Atlantique n’arrête pas ce vent : en Angleterre et aux pays de Galles, une crise budgétaire délibérément provoquée par les politiques gouvernementales met à genoux les universités du pays, qui devront se livrer plus encore à des donneurs d’ordre privé, rehausser encore un peu plus leurs frais d’inscription et fermer les départements dont les productions scientifiques ne peuvent pas être captées par les intérêts particuliers.
Le définancement des universités est une attaque contre la liberté académique, dont l’exercice suppose une indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques, financiers, et religieux, avec les garanties budgétaires que cela implique.
En France, la situation n’est pas meilleure.
Depuis 5 ans, cette campagne d’étranglement s’accompagne de guerre médiatique contre ceux qu’ Emmanuel Macron qualifiait en juin 2020 « d’universitaires coupables » qui « cassent la République en 2 ».
Dès 2020, la Libre Pensée a dénoncé cette chasse aux sorcières dignes des croisades de l’entre-deux-guerres contre le « bolchévisme culturel ».
La situation dure et s’aggrave au point que de nombreux universitaires sont aujourd’hui intimidés et menacés par des groupuscules chauffés à blanc par cette rhétorique anti-académique.
La guerre française contre l’université et la recherche
La nouvelle vague de prédation de l’État français par les intérêts privés s’est accompagnée d’un tour de vis bureaucratique, qui noie les citoyens, les agents publics sous une montagne de formalités.
Cela est vrai de tous les services publics français, mais à part l’hôpital, aucun n’est allé aussi loin dans le mélange de dérégulation que le service public de l’enseignement supérieur de la recherche.
Depuis 20 ans étape par étape, la prédation de l’université de la recherche par les intérêts financiers avance : dans le rêve des « réformateurs », une majorité d’universités paupérisées délabrées et saturées accueilleront le rebut des écoles privées lucratives appartenant à de grands groupes dirigés – qui s’en étonnera encore?- par d’anciens ministres et d’autres chercheurs. Dans le même temps, quelques universités d’excellence formeront des clusters innovants et compétitifs capables de vendre leur diplôme à prix d’or sur un marché des frais d’inscription dérégulée tout en multipliant les partenariats scientifiques avec le secteur industriel
Venez-en débattre ce samedi 8 novembre
Luc NEUHAUSER
Président de la Libre Pensée 88



