Un contrôle routier a viré au drame dans les Vosges, jeudi 25 décembre en fin d’après-midi. Sur la route nationale 57, entre Épinal et Nancy, à Chavelot, deux gendarmes motocyclistes ont été blessés à la suite d’un refus d’obtempérer particulièrement violent. Le conducteur impliqué est toujours recherché et fait désormais l’objet d’une enquête pour tentative de meurtre.
Les faits se sont produits aux alentours de 16h30. Des gendarmes tentent alors d’intercepter un utilitaire Renault Kangoo, immatriculé en Meurthe-et-Moselle. Le conducteur refuse de s’arrêter et adopte immédiatement un comportement dangereux, cherchant à percuter les militaires lancés à sa poursuite.
Après plusieurs kilomètres, le véhicule s’immobilise brièvement sur la bande d’arrêt d’urgence, près de la station-service de Vincey. Mais cette accalmie est de courte durée : le conducteur enclenche une marche arrière et percute délibérément une moto de la gendarmerie, blessant son pilote, avant de reprendre la fuite.
La poursuite se poursuit sur près de trente kilomètres, jusqu’à la sortie de Gripport. Estimant la situation trop risquée, le second motard décide d’interrompre l’intervention. C’est alors que le Kangoo fait demi-tour et fonce volontairement sur lui, provoquant une nouvelle collision. Le conducteur abandonne ensuite son véhicule et prend la fuite à pied. À ce stade, il n’avait toujours pas été identifié ni interpellé.
Les deux gendarmes blessés ont été pris en charge au centre hospitalier Émile-Durkheim d’Épinal. L’un souffre de blessures légères, tandis que l’autre a été victime d’une fracture du tibia-péroné nécessitant une intervention chirurgicale au centre hospitalier.
Face à la gravité des faits, le parquet d’Épinal a ouvert une enquête pour tentative de meurtre sur dépositaire de l’autorité publique et refus d’obtempérer. Les investigations ont été confiées à la brigade de recherches de Remiremont, assistée par la section de recherches de Nancy.
Sur les réseaux sociaux, la gendarmerie des Vosges a exprimé son soutien aux deux militaires blessés, rappelant les risques inhérents à leur mission quotidienne. Le ministre de l’Intérieur a également réagi, condamnant avec fermeté un acte qu’il qualifie d’inacceptable et mettant en danger la vie de ceux chargés de protéger la population.




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