Les élus sont en effet rapidement entrés dans le vif du sujet vendredi soir, puisque le premier point à l’ordre du jour de la réunion du conseil appelait à voter l’arrêt du projet de révision du Plan Local d’Urbanisme entamé il y a bientôt trois ans. Une nouvelle étape à franchir et qui fait suite à de nombreuses réunions tous azimuts, pour reprendre les mots de Pierre Imbert.
Désormais, le dossier est entre les mains des Personnes Publiques Associées (PPA) qui ont désormais 3 mois pour faire part de leurs dernières remarques, sachant que les élus de la majorité l’ont annoncé : « On ne devrait pas avoir de mauvaises surprises, car les PPA ont bien suivi le dossier et nous avons été à l’écoute. » Il sera ensuite temps de lancer l’enquête publique en automne prochain, et il sera alors encore temps pour les citoyens d’apporter leurs dernières remarques sur le sujet. Avant de procéder au vote, le maire de Gérardmer a tenu à rappeler que, la compétence urbanisme ayant été transférée à la Communauté de communes, ce dernier n’avait donc aucune valeur et ne serait que symbolique. Il n’y avait pas d’obligation à passer ce point en conseil, c’était néanmoins un choix du premier magistrat de continuer à suivre de prêt ce dossier au sein de la municipalité.
Ce point était suivi du vote de l’abandon de la procédure de Délégation de Service Publique concernant la station de ski gérômoise. Davençant la critique, Stessy Speissmann Mozas a tenu à rappeler « qu’on ne pouvait pas passer à côté de cette ouverture de porte au privé, même si on ne se faisait pas trop d’illusion ». Au final, une seule offre a été déposée, et uniquement concernant le domaine nordique… Ce qui fera dire à Eric Defranould, élu du groupe Gérardmer Solidaire, que cette procédure était bien une perte de temps. Mais le maire de Gérardmer s’est voulu rassurant en déclarant que le travail en parallèle concernant les différents scenarii possibles s’était poursuivi pendant cette période. Une réunion du conseil d’exploitation de la station aura d’ailleurs lieu très prochainement pour poursuivre l’étude de ces scenarii.
Une rencontre importante aura lieu le 12 juillet prochain avec le Conseil Départemental et la Région Grand Est, dont l’issue permettra à la commune de Gérardmer de savoir vers quelle formule elle ou ne peut pas s’orienter. « S’ils (CD88 et Région) n’acceptent pas nos propositions, nous serons seuls. Nous devrons alors trouver un modèle fiscal et administratif qui n’est pas hors-la-loi et consulter la population (…). Mais il y aura forcément une station à réinventer, un nouveau point d’équilibre à trouver, plus bas que le précédent, moitié moins », précise Stessy Speissmann Mozas, ajoutant « on saura où on peut aller d’ici septembre normalement ». Restera à choisir…
En attendant, pour répondre à certaines interrogations du groupe Gérardmer Notre Perle, le maire de Gérardmer a également stipulé que les salariés de la station avaient été mis au chômage technique, à l’exception du directeur. Un accord a été trouvé avec un agriculteur concernant l’entretien d’une partie du domaine, et le matériel n’est pas laissé à l’abandon, comme certains le redoutent. Le rendez-vous est donc donné en septembre, car la réunion avec le Conseil départemental et la région ne sera pas publique, ce que regrette le groupe Gérardmer Solidaire, comme l’a fait savoir Eric Defranould. Leurs conclusions le seront-elles ? M. Le maire s’est engagé à poser la question aux deux collectivités en juillet prochain.
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