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Et si la vraie star du festival s’était elle ? Avec un nombre ahurissant de films à son actif, la Hammer est un peu au ciné fantastique ce que la Motown est au Rythm’n Blues. Le festival de Gérardmer a décidé de faire sortir de l’ombre cette société de production à travers plusieurs initiatives.
Le Festival International du Film Fantastique de Gérardmer décide cette année de fêter comme il se doit les 80 ans d’existence de la société de production britannique Hammer Films. À l’occasion de cet anniversaire, le Festival présente en avant-première une des toutes nouvelles productions de la Hammer : « Les Âmes silencieuses » (The Quiet Ones) de John Pogue, qui sortira prochainement sur les écrans et qui signe le renouveau du studio londonien après son âge d’or dans les années 1950 et 1960.
Mais ce n’est pas tout, une exposition sera également consacrée à la hammer du côté de l’Espace LAC. Une exposition composée notamment des revues qui ont créé le culte Hammer, des affiches et des photos de plateau de tournage, est aussi proposée aux festivaliers. Une grande partie du programme Les Trailers de la peur, avec des bandes-annonces d’époque, sera également consacrée aux nombreuses productions de la Hammer.
L’expo :
Salle Belbriette de l’Espace LAC – En entrée libre
De mystérieux châteaux perdus dans la brume, d’étranges laboratoires où prolifèrent les appareillages scientifiques les plus énigmatiques, des monstres au comportement débridé et de pulpeuses jeunes femmes, proies lascives ou terribles prédatrices… Ces images, désormais cultes, ont fait la légende de la maison de production anglaise Hammer Films.
Des revues qui ont créé le culte Hammer aux mémorables photos de plateau des films, en passant par les bandes-annonces d’époque, cette exposition organisée dans le sillage du livre Midi-Minuit fantastique – L’intégrale Vol. 1, dirigé par Nicolas Stanzick chez Rouge Profond, se déploie autour de six thèmes : L’Éternel Retour du Comte Dracula ; Les Expériences du baron Frankenstein ; La Fabrique des monstres ; Les Hammer Girls ; La Jouissance de la peur ; Les 70’s ou les années Sex and Blood.
Une invitation à revisiter l’histoire de ce studio mythique qui, plus qu’aucun autre, a sublimé les fantasmes de ces Sixties désireuses de briser les vieux tabous. Une invitation à se laisser prendre dans les griffes de la Hammer…
Une rencontre fantastique animée par Nicolas Stanzick :
Enfin, une rencontre fantastique, intitulée Dans les griffes de la Hammer : 80 ans de cinéma bis made in Britain et qui promet d’être enlevée, sera animée par Nicolas Stanzick, l’un des spécialistes français du sujet, avec à ses côtés le cinéaste Christophe Gans, président du Jury Longs Métrages 2015 et fan de toujours, le journaliste Christophe Lemaire et l’historien du cinéma Vincent Lowy.
Présentation de la Hammer :
Fondé en 1935, le studio Hammer Films doit sa célébrité au prolifique cycle gothique qu’il a initié en 1957. Une astucieuse idée commerciale est à l’origine de cette success story de deux décennies : réutiliser Dracula, Frankenstein, le Loup-garou ou la Momie, soit les figures essentielles du bestiaire fantastique hollywoodien des années 1930, tout en renouant avec l’esprit du roman noir anglais incarné par Bram Stoker, Mary Shelley ou Robert Louis Stevenson. À l’arrivée, c’est une véritable réussite artistique.
Ces films, le plus souvent signés par Terence Fisher et interprétés par les « stars maison » Peter Cushing et Christopher Lee, sont d’une radicale nouveauté. L’horreur cinématographique est désormais synonyme de Technicolor flamboyant. Le sang coule voluptueusement à l’écran, l’érotisme se déploie en toute conscience et les mythes se modernisent pour porter une charge virulente contre les valeurs conservatrices du moment. Pour le genre, la Hammer incarne un nouvel « âge d’or ». Le studio fait de nombreux émules et donne ses lettres de noblesse à la série B européenne.
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