Doit-on considérer que les pharmacies sont de petits commerces de proximité et de service à part entière ? Sans doute, la profession se défend bec et ongle afin de garder le service à la population sans que celui-ci ne rentre dans les grandes surfaces. Après le kiosque à journaux, La Maison de la Presse à Gérardmer, c’est la pharmacie de Xonrupt qui est fermée depuis mardi dernier par décision du Tribunal de Commerce. C’est à ni plus rien comprendre. L’officine ouverte en 1981 par Laurent Martin avait attiré toutes les attentions de l’administration et des politiques, jusqu’à créer de toute pièce une licence d’exploitation. Les xonrupéens s’étaient mobilisés afin d’avoir une officine installée au cœur du village allant jusqu’à boycotter les « apothicaires » gérômois pour se rendre à Granges-sur-Vologne, ou ailleurs, dans le cadre d’achats de médicaments. Finalement l’administration avait cédé après une longue lutte d’influence.
Tout ça semble oublié, bien loin, depuis le départ en retraite de Laurent Martin il y a deux ans. La pharmacie reprise par une personne originaire de Lyon a vu son chiffre d’affaire chuter au point de baisser définitivement les grilles de l’échoppe en début de semaine.
Plusieurs questions se posent avec cette fermeture ? Comment en est-on arrivé à cette situation sachant que la population du village n’a fait qu’augmenter depuis 30 ans ainsi que celle des vacanciers ? Est ce que la même pharmacie pourra être reprise dans les semaines ou mois à venir ? Avec quelle licence et surtout avec quelle personne à sa tête ? L’échec est flagrant et on voit mal un pharmacien, même jeune diplômé, prendre le risque se s’invertir physiquement et financièrement dans un commerce de service au chiffre d’affaire incertain. Alors !
Certes depuis 1981, (tonton pourquoi tu tousses), la société a changé, les us et coutumes également, mais ceci n’explique pas toujours cela. En effet la communication va plus vite, les moyens de transport sont différents et permettent des déplacements plus rapides : mais tout de même !
On peut considérer que les anciens du villages ou les plus démunis qui n’ont pas forcément de moyens de locomotion font les frais de cette triste fin. C’est aussi le maintien de la ruralité qui prend du plomb dans l’aile. A moins que !
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