Cité comme candidat légitime à ma propre succession par Gilbert Poirot dans sa lettre ouverte, je me dois de réagir.
Il n’y a ni complot ni conspiration, mais des éléments objectifs à rappeler.
J’ai siégé avec Gilbert pendant 11 ans au sein du Groupe des élus Républicains Et Socialistes (le GRES, présidé par Etienne POURCHER) et cela s’est plutôt bien passé, même si nous n’étions pas toujours d’accord sur tout, notamment sur le vote du budget, acte politique essentiel marquant l’adhésion- ou la soumission-à la majorité départementale de droite. Pour l’anecdote je rappellerai notre engagement commun en faveur du Relais des Bûcherons…
G.Poirot parle au singulier et limite son propos à Gérardmer et environs, considérant peut-être comme supplétifs les autres secteurs (Meurthe, Vologne et Neuné).Il s’agit d’un nouveau territoire, nécessitant une représentation géographique équilibrée et une réelle parité, à niveau égal pour les deux titulaires. D’où notre souhait de constituer une équipe permettant l’addition des forces et une cohérence du nouveau canton.
Après un beau parcours politique gérômois, devoir accompli, G.Poirot a décidé de passer le relais de la belle manière lors des élections municipales. Pour les départementales, dans la même démarche, lorsqu’il a été question du nouveau découpage, il se disait préoccupé par le maintien à gauche du canton, sans aucune prétention personnelle. Parité oblige, la logique voulait que la suite soit assurée par une élue de Gérardmer. Or, dans les mois précédant l’élection Gilbert a annoncé et maintenu sa candidature, après avoir fustigé pendant des années l’attitude d’un président de Conseil Général accroché à son fauteuil au-delà du raisonnable.
Faire prévaloir la raison dans un contexte nouveau, éviter la division, c’était l’objet de la réunion avec J.P. Lambert et Stessy Speissmann,à leur demande, le 20 décembre. Mais l’union ne se décrète pas : elle se construit, et ce n’est pas en se proclamant le meilleur et en partant en campagne tout seul. Gilbert n’a rien proposé et a refusé toute solution alternative, y compris la constitution d’un tandem titulaire-remplaçant, avec un blocage complet, en tant que membre du Parti de Gauche, sur l’idée de faire équipe avec un (ou une) gérômois socialiste ou apparenté. C’est face à ce constat d’intransigeance que J.P. Lambert et S. Speissmann ont annoncé que si aucune solution n’était trouvée, ils soutiendraient naturellement la candidature des membres du binôme dont faisait partie, avec moi, la gérômoise Nadine Bassière, candidats de leur sensibilité politique.
S’ajoutent à cela la dissension, à l’intérieur du Front de Gauche, entre le PC et Gilbert, la mise en avant par certains de slogans nationaux démagogiques et le glissement vers le FN d’une partie des électeurs républicains de gauche et de droite.
On connaît la suite. Je suis d’accord avec Gilbert pour dire que c’est bien triste, mais assumer sa responsabilité c’est aussi accepter de se remettre soi-même en question.
Jean CLAUDE
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