Christian Didier s’était rendu célèbre pour avoir assassiné en 1993 René Bousquet, l’ancien chef de la police de Vichy. Né en 1944 à Saint-Dié-des-Vosges, Christian Didier est décédé dans sa ville natale ce vendredi 15 mai 2015 à l’âge de 71 ans.
Il avait en son temps été défendu pas un certain Arnaud Montebourg…Voir le JT d’antenne 2 de l’époque :
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Source : wikipedia.
Fils d’un artisan-coiffeur, il avait quitté rapidement l’école pour devenir fondeur, puis surveillant d’internat, serrurier, archiviste, chauffeur-livreur. Il avait séjourné quelque temps à l’étranger et connu également l’hôpital psychiatrique.
Chauffeur de grande remise entre 1974 et 1983, il avait côtoyé des stars avant de retourner vivre auprès de sa mère, à Saint-Dié, pour raisons de santé.
Il avait écrit trois livres, un seul fut publié, La Balade d’Early Bird, en 1985, à compte d’auteur. Il avait fait plusieurs irruptions dans des émissions télévisées avec une pancarte vantant son livre.
Furieux de ne pas être pris au sérieux, il avait imaginé des actions plus radicales. Il avait été arrêté en possession d’un revolver dans la prison Saint-Paul, à Lyon. S’accusant d’avoir voulu blesser Klaus Barbie, il fut condamné à du sursis pour le port d’armes et placé d’office en hôpital psychiatrique. Dès sa sortie, il projeta d’assassiner Paul Touvier que sa mère lui avait également décrit comme criminel de guerre, mais ne put l’approcher.
Le 8 juin 1993, il assassina René Bousquet de cinq balles. Il appela toutes les rédactions de Paris aussitôt après le meurtre, pour une conférence de presse, se signalant ainsi aux forces de l’ordre.
Il fut condamné par la cour d’assises de Paris en novembre 1995 à dix ans de réclusion criminelle et libéré le 24 février 2000 de la prison centrale de Toul. Le conseil municipal de Saint-Dié adopta une requête demandant l’indulgence de la Cour d’assises de Paris à son égard. il aurait voulu venger les victimes des meurtriers nazis, tuées dans sa ville.
Après sa libération, il fit part de son regret d’avoir tué Bousquet et ainsi empêché un second procès, bloquant ou en tout cas retardant le débat judiciaire sur la responsabilité de Vichy dans la mise en œuvre de la Solution finale en France par les nazis.
Le 4 juillet 2014, Christian Didier se livra dans une autobiographie appelée Fugaces traits de plume… en roue libre.
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