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samedi 23 novembre

Mémé…café, épicerie, encas et tout le bazar

Rita n'est pas loin, Tonton non plus

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Mémé c’est elle : Adeline Fays-Bernardin

Mémé ressuscite le passé, Tonton et Rita ne sont pas loin. Tonton, il s’agit de Gilles Ferry de la feue épicerie installée place du même nom et Rita, n’est autre que la forte dame qui était installée à la caisse, comme rivée  à jamais sur son siège au Grand Bazar… Et à l’évocation du grand Bazar,  tout est dit…enfin pour les vieux que nous sommes ou que nous deviendrons tous.

Mémé prend la place , « the Place to be » dixit nos amis de la Perfide Albion. Mémé c’est Adeline Fays-Bernardin, la compagne d’Olivier Lapotre du  restaurant le Collet. Mémé c’est donc une collaboration étroite pour un couple qui partage les mêmes passions. C’est ainsi qu’est né le concept, unique dans les Vosges, voire peut-être un peu plus loin.  Olivier collectionne depuis des lustres des vieilles boites en ferraille, des vieilles pub  qui sentent bon la France du Banania ou de la gazoline… Des trucs disparus, des ramasses poussière de jadis aujourd’hui remis complément  à la mode et aux gouts du jour.  Un temps révolu dont  ressurgit, d’un seul coup d’un seul, le passé, porté par la volonté de proposer aux gérômois et aux vacanciers un lieu chargé d’histoire de France et d’ailleurs. Du vintage pur jus qui fait bon à l’âme, en pleines sixties et seventies.  Il y  a 40 ans on balançait sans scrupule tous les meubles de cuisine en formica, aujourd’hui on se les arrache à coup de centaines d’euro dans les puces parisiennes. Adeline et Olivier grimpent dans la machine à remonter le temps comme dans le film de Robert Zemeckis  Retour vers le Futur « nom de dieu Marty« . En fermant les yeux, attablé à Mémé on pourrait voir se garer devant l’échoppe tous ceux qui ont marqué de près ou de loin les 30 glorieuses sur les bords du lac : ils se reconnaitront. Y a du viandox dans l’air, des odeurs de cuir, de bas nylon, si si de bas nylon, d’huile de ricin,  de vieilles mob et de Dauphine stationnées sur la place….la fameuse place !

Mémé c’est lui aussi Olivier Lapotre

Alors Adeline et Olivier ont recomposé le passé pour avoir créé de toutes pièces  un lieu convivial à l’ancienne où il est possible de boire un verre dans un café traditionnel. Déguster un ballon de vin sélectionné,  commander un plat unique servi à midi sauf le dimanche : une endive au jambon, une patate farcie, une poule au pot, ou encore une planche de charcuterie, sans oublier les salades…Pour des prix en phase avec une qualité au quotidien !

Et puis coté épicerie, les tourtereaux façon Mémé ont élaboré une liste non exhaustive pleine de particularismes à l’ancienne sur la base de produits travaillés selon une tradition parfois séculaire. On retrouve, sur les étagères des meubles de l’ancien bazar de Rita, des poivres aromatisés, des moutardes de jadis, des huiles et vinaigres d’antan en bonbonne, des cornichons chonchon et puis des confitures tuture.  Du café arrivé en ligne droite d’Italie et du thé…Hein du thé. Ben oui ! Adeline a sélectionné des thés spéciaux qu’il est possible d’acheter au gramme près, comme le reste, comme les friandises sorties d’une chanson de Renaud. Tatatin !

Là encore un détour s’impose, pattes d’Ef et pantalon à gouttière de circonstance. Pour les yeux, les odeurs, les goûts et les soirées vinyle ( y aura les Stones c’est sur et les bœufs attelés) des parties de tarot  programmées sans fumée. Hélas !  Adeline et Olivier ne pourront malheureusement pas organiser des « after » digne d’un fog londonien ou d’une soirée électorale comme à l’époque ou il faisait bon s’intoxiquer sans modération. Dans les années 60 et 70 le cancer n’existait pas, enfin c’est ce qu’on croyait. Mémé y a échappé !

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