» Au fond, l’âge véritable, celui qui compte, ce n’est pas le nombre des années que nous avons vécues, c’est le nombre d’années qu’il nous reste à vivre.« Alfred Capus
L’histoire du « Certif » de l’ancienne École du Phény est un peu celle du sablier inversé telle la machine à remonter le temps. Et l’écrivain de poursuivre » L’âge véritable est un non-sens… nous n’avons pas d’âge, juste des années qui s’empilent« . Certes !
Mais quel âge avons nous cependant et pour combien de temps encore. Combien de fois devrons nous organiser notre futur en s’en référent à notre passé ou celui de nos aïeux ? Telle est la question que peuvent se poser les participants au certif à la mode d’autrefois comme savent l’organiser le président Marc Bernard et ses anciens instits de service. Finalement, la plume sergent major et la blouse grise ne sont que des prétextes aux passéistes et nostalgiques peu enclins à définitivement se brouiller avec leurs souvenirs… Parfois avec une histoire personnelle confortable qu’il est difficile de mettre inéluctablement au placard. Mais il faut reconnaitre qu’à dose homéopathique, il est souvent agréable de s’installer devant son album de famille… De revoir son père, sa mère ses frères, ses coussins, des photos jaunies de tous ceux qui ont contribué à son élévation identitaire.
Et forcément, au registre des souvenirs nostalgiques, il y a comme point central l’école d’hier. Les enseignants, le calcul, l’histoire, la morale. Autant de vieilleries qui nous rappellent les jours heureux…l’inconscience, un truc tout simple qui se nomme le bonheur de l’enfance. Et quand le bonheur est dans l’école, certains ont envie de s’y replonger inlassablement tous les ans. Sentir l’ambiance du Certif comme l’ont souhaité ce dimanche 22 « esclaves bénévoles » incapables de couper le cordon ombilical….On peut les comprendre.
Les francs se sont transformés en euros, les trains à vapeur sont devenus TGV et les robinets des mitigeurs. Sans oublier que le 5ème comptoir de la France coloniale s’appelait Chandernagor…Saviez vous qu’elle heure était-il à Epinal en 1951 lorsqu’un réveil qui retarde de 25mn marque 16h45mn.
Désuet tout cela ! Pas du tout. C’était la vie de l’époque, comme dans la dictée intitulée « Les distractions de maman« …la mère de famille s’extasiait de peu, c’est à dire des lapins qui retournaient leurs assiettes, ou d’une sotte poule qui s’entêtait à couver le sol nu…C’était au mois de juin 1949, peu de temps après la guerre. Et les choses ont bien changé….
Elles ont tellement évolué que les organisateurs de la Fête du Phény ont souhaité vivre le temps d’une rencontre comme autrefois, au rythme du pas de chevaux pour des balades en carriole, des jeux de quilles, de la brocante et des beignets rappés de grand-maman. C’est tout cela le Certif de l’ancienne École Phény et ses accotés, comme le veut pendant quelques heures le sablier inversé.
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