Le Parc régional de Ballons des Vosges avait proposé à 3 communes pilotes de participer à une enquête concernant « l’architecture de la Reconstruction ». Un point de départ pour entreprendre une réflexion concernant le sujet. Mercredi soir, l’heure était à la restitution et à la discussion du côté de la salle des Armes de la mairie gérômoise.
Une quarantaine de communes sont potentiellement concernées par cette réflexion car possédant une architecture dite de la « Reconstruction », une époque importante dans le secteur du Parc. La Bresse, Ammerschwihr et Gérardmer ont été choisies comme communes pilotes afin de mener une enquête qui a concerné une centaine de personnes, citoyens lambda ou élus.
« Attention, il s’agit bien d’une enquête et non d’un sondage. Nous n’allons pas vous livrer des pourcentages, mais nous avons plutôt dressé un catalogue en fonction des réponses à des questions et des discussions que nous avons pu avoir avec les personnes qui se sont prêtées au jeu », précisait ainsi Noël Barbe, chercheur au CNRS. Avec Aurélie Dumain, représentante du centre Max Weber, ce dernier compose le duo d’ethnologues à avoir mené cette enquête.
« Ils ont notamment interrogé les élus et habitants sur leur façon de qualifier cet héritage, mais aussi sur les possibilités de le faire évoluer en s’inscrivant dans les projets des communes et donc dans un propos collectif », expliquait Mathilde Doyen, chargée de mission pour le Parc des Ballons. L’idée est de pouvoir faire le lien entre les époques (passé, présent, futur) et, à travers ce que l’on peut appeler une recherche-action, accompagnée par la suite d’éventuels projets concernant l’héritage de la Reconstruction. « Après, le territoire vous appartient, c’est à vous de le faire vivre, c’est vous qui dites ce qui est du domaine du patrimoine », a tenu à préciser Noël Barbe, appuyant l’idée que la réflexion que mène le Parc des Ballons n’a pas pour but de faire de l’ingérence, mais bien d’appuyer des projets, d’affiner leur(s) orientation(s).
Pour l’heure, plusieurs grands axes se sont révélés suite à l’enquête : la question de savoir ce qui appartient ou non au domaine du patrimoine dans ce qui subsiste à l’heure actuelle de l’époque de la Reconstruction ; la question de l’architecture et de ce qui est habitable ou non, mais aussi la politique de gestion des bâtiments issus de cette époque. A Gérardmer, on a d’ores-et-déjà pris les devants avec l’AVAP, un outil qui va prochainement permettre de rentrer dans le vif de sujet et de préciser ce qui doit être précieusement conservé et surtout comment le mettre en valeur.
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