La Protection judiciaire de la jeunesse des Vosges (PJJ), située à Epinal ouvre ses portes aujourd’hui. Elle est chargée des mineurs délinquants. Les éducateurs encadrent les jeunes âgés de 13 à 18 ans placés sur décision de justice.
L’objectif est de favoriser la réinsertion sociale de mineurs délinquants ou en danger. « Ce sont des jeunes qui sont sortis du système scolaire assez tôt » témoigne Bruno Thomas du Stemo (Service territorial en milieu ouvert) Epinal. En ce moment près de 30 ados sont pris en charge au quotidien dans les Vosges.
Certains travaillent dans une entreprise d’autres se rendent dans le bâtiment spinalien qui peut accueillir au maximum 15 jeunes qui travaillent sur le bois. « Ici le support pédagogique c’est le bois. L’objectif c’est de mettre en place des savoirs de base à partir de ça » explique Bruno Thomas. Les jeunes sont évalués en fonction de leur comportement.
Avec eux les éducateurs travaillent surtout sur le comportement à travers différentes activités. « On travaille beaucoup sur le savoir-être avec les jeunes. Pour mettre les jeunes au boulot le matin ce n’est pas toujours facile. C’est la base des compétences que l’on recherche qu’ils aient en sortant. » poursuit Bruno Thomas. La durée d’accueil des jeunes varie en fonction de la décision de justice. Ils sont préparés à un projet d’insertion.
Les centres éducatifs fermés sont réservés aux cas les plus lourds. La grande majorité des jeunes vivent dans leur famille. Près de 85% des jeunes sont en milieu familial, les autres sont dans des établissements. Si l’établissement vosgien a été placé juste à côté de la gare ce n’est pas un hasard. Les jeunes viennent de tout le département et doivent pouvoir venir facilement par la gare. « On a des jeunes du Thillot qui font le déplacement pour venir dans les locaux de la PJJ d’Epinal » poursuit-il. Chaque jeune a des horaires différents en fonction de la contrainte judiciaire. Les jeunes n’ont pas le choix de venir, c’est une obligation décidé par le juge.
Un travail est aussi fait avec les parents. « Depuis 4 ans on a développé un groupe de réflexion sur la parentalité, mais ça reste compliqué. » note Bruno Thomas.
Dans les Vosges, près de 260 enfants sont l’objet d’investigations dans l’attente d’un procès.
La PJJ est aidée dans sa mission par des associations agréées qui prennent en charge les mineurs délinquants.
C.K.N.
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