Hier après-midi, un exercice « Sarex 88 » a été déclenché sur le département des Vosges, le premier depuis 2010.
Se déroulant selon plusieurs phases, avec une montée en puissance du plan au fil des événements, son but était de vérifier les différentes procédures de déclenchement et de coordination des plans de sauvetage spécialisés SATER – Sauvetage Aéroterrestre – du dispositif ORSEC – Organisation de la Réponse de SEcurité Civile – notamment le fonctionnement de l’interface « armée service civil ». Une interface permettant la remontée d’information au Centre Opérationnel Départemental. Autour d’un scénario impliquant la disparition d’un avion de type Delta Roméo 400 ayant décollé de Colmar à 9h30, le préfet du département Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts a ainsi mis en oeuvre l’activation du COD. Il autorisa également, à 14h25, l’installation d’un Poste de Commandement Opérationnel – PCO – au sein des locaux de la mairie d’Anould, située dans le secteur du lieu supposé de l’accident.
Rapidement sur place, le sous-préfet de Saint-Dié-des-Vosges Yves Camier, sous le nom de code « Saint-Anould », dirigea les opérations, assurant la coordination entre la gendarmerie, le Service Départemental d’Incendie et de Secours – SDIS – et le 1er Régiment de Tirailleurs de l’Armée de Terre. Car dans la mesure où la zone de localisation de l’avion en détresse était située en zone de montagne, la mise en oeuvre de l’ORSEC Montagne impliquait l’emploi de moyens mixtes. Les militaires du 1er RT intervenaient quant à eux dans cette opération de sauvetage afin de déployer des moyens mobiles permettant d’assurer une liaison radio entre le PCO et le COD, ceci dans l’éventualité où les moyens de téléphonie fixe et mobile seraient indisponibles. Ce qui s’est montré être très rapidement le cas. De plus, des membres de l’ADRASEC – Association Départementale des RadioAmateurs au Service de la Sécurité Civile – ont également participé à cette grande manoeuvre. Au total, ce sont une trentaine de personnes qui ont mené des recherches pour trouver la balise représentant l’aéronef accidenté.
En milieu d’après-midi, aux alentours de 15h30 et après un briefing, 3 équipes – puis une quatrième vers 17h – constituées pour chacune d’entre elles d’un binôme gendarme-sapeur-pompiers, d’un militaire assurant la communication avec le PCO et de membres de l’ADRASEC, se sont rendues sur le terrain afin de géolocaliser la balise par triangulation. Vers 17h20, la position de l’avion est confirmée aux environs de Mandray. A 17h48, les équipes d’intervention ont finalement trouvé la balise, qui se trouvait dans le col de Mandray, sur les hauts de la commune de Fraize. Elle s’accompagnait de 2 victimes fictives, souffrant de fractures multiples mais encore conscientes lors de l’arrivée des secours. « L’opération fut une réussite, car nous avons trouvé ce que nous cherchions. Mais nous avons mis du temps, beaucoup de temps » a estimé le sous-préfet de Saint-Dié-des-Vosges à l’issue de la manoeuvre.
J.J
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