Samedi soir, la Music Academy International et la SACEM proposaient un concert de musiques de films fantastiques en partenariat avec le Festival International du Film Fantastique de Gérardmer.
Depuis quelques années, la SACEM a en effet à cœur de proposer des rendez-vous musicaux afin de valoriser le partenariat qui la lie au festival. Certains d’entre-vous se souviendront par exemple de l’excellent concert du groupe originaire de Poitiers « Microfilm » qui avait en son temps ouvert la cérémonie de clôture du festival. Une manière également de rappeler que la SACEM n’est pas un organisme qui se contente de ponctionner des devises, mais dont le rôle est aussi de redistribuer des fonds, notamment pour favoriser ce type d’initiatives.
Cette année, c’est à la Music Academy International de Nancy dirigée notamment par Sébastien Perrot que la SACEM a fait appel. Une académie qui possède d’ailleurs un cursus « Musiques de films » ! Et cela tombait plutôt bien car une sélection d’élèves se sont vus confier la tâche de monter un répertoire tiré de musiques de films fantastiques en seulement 4 semaines et en l’arrangeant à la sauce rock & metal. Un sacré défi qu’ils ont relevé haut-la-main, ce n’est pas le public présent à la Maison de la Musique de Gérardmer qui dira le contraire. De Dario Argento à Rob Zombie en passant par Robert Rodriguez , la palette de sombres couleurs musicales était assez large et très bien choisie… et surtout très bien interprétée !
Les amateurs du genre ne s’y étaient pas trompés, l’auditorium affichait complet pour ce concert qui permettait ainsi de décliner le fantastique en musique. La musique, un élément pas toujours suffisamment mis en avant et à l’honneur, et pourtant : « Sans une bonne bande originale, certains films n’auraient peut-être pas connu le même succès. On voit bien que la musique joue un rôle essentiel, il suffit de faire l’expérience de la couper pour se rendre compte que l’on a plus du tout le même film, la même ambiance, le même suspense », souligne ainsi Olivier Pillon, responsable « relations externes & action culturelle » de la SACEM.
On ajoutera qu’en plus, la musique est un peu le parent pauvre du ciné et arrive trop souvent en « fin de budget » sur un film. « Généralement, les réalisateurs qui en ont les moyens ont leur compositeur attitré, à l’image d’Ennio Morricone pour Sergio Leone. Mais souvent, on dit au réalisateur : tu me fais la meilleurs B.O, pour pas trop cher et tu as 2 semaines ! », ajoute à juste titre Olivier Pillon. C’est d’ailleurs pour cela que Robert Rodriguez s’est mis à composer ses musiques de film lui-même, comme il l’expliquait l’an dernier à la presse lorsqu’il avait rendu visite au Festival de Gérardmer…
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