Ce matin s’est ouvert au tribunal d’Epinal, le procès d’un Vosgien jugé pour récidive de meurtre et viol.
Le 3 septembre 2001 à 5h du matin, un incendie s’est déclaré dans une maison d’habitation située à Semécourt en Moselle. Le corps de la propriétaire, une femme âgée de 75 ans, a été découvert sur son lit sans vêtement et avec une blessure à la tête. Selon les médecins, la victime est décédée suite à un traumatisme crânien. C’est donc le violent coup sur la tête qui a provoqué sa mort.
Du sperme sur la victime
Ce n’est qu’en 2007 que l’analyse de l’ADN a permis de mettre en relation le Vosgien et l’incendie. L’enquête a mis en évidence la présence de spermatozoïdes sur les draps du lit de la victime ainsi que des poils pubiens retrouvés sur la victime. Selon les enquêteurs, il s’agit de l’ADN du Vosgien. L’homme habite à Charmes et travaillait à l’époque dans une entreprise qui se trouvait en Moselle à quelques kilomètres de la maison de la victime.
Un témoin a reconnu l’accusé : il l’a aperçu alors qu’il était accroupi dans un buisson entrain de regarder la maison de la dame âgée brûler. Selon les pompiers l’incendie s’est déclaré au niveau de la rampe d’escalier.
Face aux accusations, le Vosgien confirme être entré dans la maison de la victime par effraction pour la cambrioler. D’après lui, ce n’était pas à la même heure. Il avoue aussi une relation sexuelle consentie avec la victime et dit l’avoir rencontré au Casino d’Amnéville. C’est à ce moment qu’il aurait proposé à la victime de faire quelques travaux chez elle. Pour les enquêteurs, l’homme projetait de cambrioler la victime.
Récidives et vice de procédure
Le Vosgien avait déjà été condamné pour meurtre en 1978. Il a aussi à son actif 15 procédures pour violences verbales contre ses concubines et blessures. Certaines d’entre-elles se plaignaient aussi d’incendies !
En 2011, l’homme avait été condamné à 30 ans de prison en Moselle. Suite à son appel du verdict, il a comparu de nouveau en 2013 à Nancy, et est alors condamné à la perpétuité. C’est suite à une erreur juridique que le Vosgien se retrouve à nouveau devant la Cour d’Assises. Aujourd’hui, c’est au tribunal d’Epinal de trancher.
Les trois jours de procès devraient permettre de mieux comprendre ce qui a bien pu se passer le 3 septembre 2001.
C.K.N.
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