Au delà de notre article « poisson d’avril » consacré à une panthère des neiges, nous avons également évoqué la multiplication de cadavres sur le chemin circulaire de Belbriette ( http://gerardmerinfo.fr/2016/03/de-cadavres-danimaux-a-belbriette/). Différentes personnes nous ont contacté afin d’en savoir plus et surtout afin de lever le voile sur un mystère digne d’un secret de polichinelle. Selon un chasseur spécialiste de prédateurs sauvages, il s’agit de cadavres d’animaux vraisemblablement attaqués par un unique loup….le canidé sauvage se sert en bons morceaux soit certains viscères ou encore des cuisses, puis se sauve rapidement du fait de la proximité de l’homme pour laisser les restes aux charognards de service que sont renards ou autres blaireaux. ( en général la bête tuée est totalement dévorée par le reste de la meute, sauf lorsqu’il s’agit d’un loup solitaire).
On le sait, les loups ont fait progressivement leur apparition dans les Vosges depuis 2 à 3 ans, notamment dans la plaine mais aussi du coté de la Bresse où les attaques de moutons se sont multipliées. Visiblement, le loup prend possession de la forêt pour s’installer sur le secteur des Hautes-Vosges de façon plus évidente. On sait aussi qu’une louve et ses louveteaux sont régulièrement vus et entendus dans le vallon de Munster, finalement à une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau de Belbriette. De même, un spécialiste du trail qui s’entraine régulièrement sur le massif de Naymont observe très souvent des empreintes de loup ( voir photo).
« Depuis deux ans, je ne vois quasiment plus de chevreuils dans le secteur alors qu’ils pullulaient » commente le coureur à pied » à croire qu’ils ont changé de territoire pour s’approprier un lieu de vie moins exposé aux prédateurs. » Doit-on y voir une relation de cause à effet avec la présence du loup ?
Quoi qu’il en soit, l’empreinte photographiée par notre jogger mesure environ 12 cm de diamètre avec des ongles et des coussinets arrières significatifs du loup . Certes, l’habit ne fait pas le moine, mais le constat s’impose de lui même. Le loup y est ! A Belbriette, mais également dans les forêts des Hautes-Vosges.
A noter, dans les Abruzzes (Italie), les meutes de loups occupent des territoires de 120 à 200 km2, dans le Mercantour(France) de 200 km2….là même où le loup vosgien trouve ses origines.
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