Il faut parfois attendre longtemps avant d être honoré à la mesure de son mérite. C’est sans doute le cas de Georges Florentin qui est, depuis quelques heures, chevalier de la Légion d’Honneur, titre qui lui a été remise dans la tradition républicaine par un autre grand militaire gérômois en la personne de Robert Kleindeinst. La cérémonie s’est déroulée dimanche matin au Grand Hôtel avec une mise en scène laissée au responsable de la section cantonale de la Légion d’honneur, Maurice Lavergne, entouré pour la circonstance du maire Stessy Speissmann et de quelques proches du récipiendaire…sans oublier les représentants des associations patriotiques.
Le parcours militaire de Georges Florentin est particulièrement chargé d’histoire. Celle qu’il a écrite pendant ce qu’on appelle aujourd’hui la seconde guerre mondiale. Né en octobre 1923 à Paris, le nonagénaire a participé à la bataille des Vosges et d’Alsace qui s’est déroulée de septembre 44 à février 45. Il rejoint ensuite la cote atlantique du coté de Royan (ville qui a été quasiment totalement détruite) avant de retourner en Alsace et de défendre Strasbourg. Il participe ensuite activement à la Bataille dite de la poche de Colmar où il sera blessé mais refusera d’être évacué : il recevra d’ailleurs pour son courage la Croix de Guerre et l’Etoile de Bronze. Les combats particulièrement intenses ont opposé la 1ère armée française et le XXIe corps d’armée américain à la 19ème armée allemande, du 20 janvier au 9 février 1945. Ils se soldent par la réduction de la poche, la reconquête de l’Alsace par la France et l’accès à l’Allemagne par le Rhin.
Avant d’être démobilisé en novembre 1945, Georges Florentin aura participé aux combats du massif de l’Althion dans les Alpes du sud. Aujourd’hui, le retraité coule des jours heureux à Gérardmer, pour être installé dans le département depuis 1992, d’abord à La Bresse où une partie de sa famille demeurait.
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