Mercredi soir, l’espace LAC de Gérardmer accueillait une nouvelle réunion publique dédiée au PLU en présence des élus gérômois et du bureau d’étude IAD (Initiative Aménagement Développement) de Vesoul à qui a été confié le projet. D’ici la fin de l’année 2023, une nouvelle réunion devrait être programmée concernant le zonage et la règlementation.
L’objectif de cette réunion était double : tout d’abord faire un point sur l’avancement de la procédure de révision en évoquant brièvement la phase de diagnostic ainsi que le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) avant de donner la parole au public. Premier élément important, il a été rappelé que l’ensemble des documents relatifs à ces deux premiers points et au PLU de manière générale sont disponibles sur le site de la Ville de Gérardmer. De même qu’un registre de concertation est ouvert afin de recueillir les suggestions et doléances sur la question, ou encore afin de signaler/proposer les sites remarquables qui devraient faire l’objet d’une attention particulière. Cela fait partie de la phase de concertation qui se prolongera jusqu’à l’arrêt du PLU, vraisemblablement d’ici la fin de l’année. L’ensemble des citoyens sont donc invités à y participer.
Pour en revenir au diagnostic, ce dernier a été partagé avec les citoyens, notamment à travers des ateliers. Quant au PADD, il a été construit en conseil municipal et en conseil communautaire, puis validé en Préfecture. Il constitue réellement « la clé de voute du zonage et de la règlementation qui vont être prochainement établis » précise ainsi Eric Keller du bureau d’étude IAD. Il définit les grands principes qui vont régir le PLU, les problématiques auquel il doit faire face et les objectifs à atteindre. Difficile de résumer un tel document, mais comme on le devine aisément, l’environnement, l’urbanisme/l’habitat ainsi que l’économie et la démographie font partie des éléments et/ou enjeux essentiels que l’on retrouve dans ce PADD. A travers le futur PLU, l’objectif sera notamment de « conforter Gérardmer comme principal pôle économique, touristique et identitaire du massif » tout en « veillant au bien-être de la population. » Une population vieillissante et qui fond elle aussi comme neige au soleil, en partie parce qu’elle ne peut plus se loger sur place.
Concernant les questions du public, outre quelques suggestions de sites remarquables comme la tourbière de la Mexel, quelques éclaircissements ont été demandés au cabinet d’étude et au maire de Gérardmer. L’interdiction de construire au-delà de 700 mètres d’altitude a elle aussi été évoquée et remise en cause pour des questions d’équité, d’efficacité et de cohérence. Pourquoi 700 mètres à Gérardmer alors que certaines communes de la CCGHV sont déjà au-dessus de cette altitude ? Pourquoi ne pas privilégier l’emprise au sol comme mesure restrictive ? Le maire de Gérardmer Stessy Speissmann Mozas, précisant au passage que le bien commun devait primer sur l’intérêt personnel, a répondu que, à terme, il faudrait sans doute se diriger vers un PLU communautaire d’une part, et que d’autre part l’altitude était l’un des rares moyens pour agir rapidement et drastiquement.
Enfin, on notera l’intervention de Jacques Valentin pour Gérardmer Patrimoine Nature, dont on retiendra l’inquiétude, voir le scepticisme, quant au fait que le PLU ait un impact rapide et positif : « Mais à quoi cela sert de modifier les règles du PLU ? Si les tricheries sont toujours de mise ? Si les instructions sont bâclées ? Si les contrôles ne sont pas faits ? Si les DAACT (Déclaration attestant l’achèvement et la conformité des travaux) ne sont pas contrôlées ? » Des accusations renouvelées que le maire de Gérardmer n’apprécie guère, et ce a quoi il a répondu et rappelé que ni lui ni ses services n’avaient été condamnés sur des points concernant l’urbanisme. Dont acte… La procédure de révision se poursuit (lentement aux yeux de certains, certes) et sauf erreur, cela semble être une bonne nouvelle !
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