Le champ des possibles de l’interprétation. Maxime Acker en joue. Ce jeune artiste, Gérômois d’adoption, expose en ce moment à la MCL, et nous fait découvrir à travers plusieurs de ses sculptures, toute la portée du mot « allégorie ». Derrière d’imposants nounours en acier, ou de plus petits poupons à tête de bronze, Maxime Acker parvient à amener le spectateur à réfléchir sur des significations plus ou moins explicites.
Des significations sur lesquelles s’est penchée la vingtaine de curieux ayant répondu présent lors du vernissage de l’exposition vendredi soir. A cette occasion, ces amateurs d’arts ont pu ainsi découvrir les œuvres, mais aussi questionner l’artiste. Et si ce dernier était prompt à éclairer quelques lanternes, il a néanmoins souhaité garder un peu de ce mystère nécessaire pour laisser libre court aux interprétations. Parmi celles-ci, la critique du monde contemporain et de la surconsommation tenait de l’évidence. Pour les allégories plus personnelles voulues par Maxime Acker, ce dernier a tenu à évoquer certaines angoisses à travers le prisme de l’enfance que ses sculptures pouvaient faire passer. Des œuvres à double sens, comme le landau en acier qui fait, à juste titre, penser à un caddie. Ou ces poupons aux corps abimés, dégradés, qui en disent long sur l’enfance d’aujourd’hui. Des idées venues à l’esprit du sculpteur alors qu’il vivait aux Philippines, en passant quotidiennement devant une poupée et une peluche pendues côte à côte dans la rue. Une scène plutôt étrange qui l’a amené à se questionner sur tous ces objets de l’enfance, au rapport qui nous lie à eux et ce qu’il suggère. Le résultat de cette réflexion est à retrouver à la MCL jusqu’au 20 décembre, alors profitez-en !
A.M
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