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mardi 26 novembre

« Kombissiri » : point de pathos mais de la joie pour les non-voyants du Burkina

Un docu authentique et sans kleenex

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rené Letzgus, Gérard Muller et François Orsat, président de l'association "Yvoir"

René Letzgus, Gérard Muller et François Orsat, président de l’association « Yvoir »

Comme nous l’avait promis Denis Blum, encore un excellent documentaire au menu des Rencontres du cinéma avec Kombissiri de René Letzgus, exploitant passé derrière la caméra.

La barre avait été placée très haut par « A voix haute » de Stéphane de Freitas et Ladj Ly projeté ce mardi au casino de Gérardmer. Filmé comme un vrai film de cinéma plus que comme un docu, avec des « personnages » touchants et pleins de ressources, ce dernier avait fait fureur dans les travées du cinéma qui accueille les Rencontres, que ce soit chez les exploitants ou le public. Cette plongée au cœur du concours « Eloquentia » organisé à l’Université de St Denis constitue une belle leçon, une note d’espoir, celle que le brassage social et culturel sera sans doute le meilleur bouclier contre la barbarie… Voir le seul. A méditer, et surtout à aller voir dès sa sortie.

René Letzgus

René Letzgus

Pour « Kombissiri », c’est une autre histoire, qui tire ses racines à Mutzig, petit village d’Alsace où Gérard Muller, non-voyant, est intervenu auprès d’une classe d’élèves de primaire. Ce dernier va régulièrement à la rencontre des aveugles du Burkina Faso et contribue à récolter des fonds pour leur redonner la vue ou les aider à participer à une épreuve cycliste. Épreuve à laquelle les aveugles peuvent participer en tandem avec un coéquipier valide. Une bouffée d’air frais : « C’est la vélo-thérapie pour se remettre en selle dans la vie » , précise Gérard Muller, accompagné de son ami François Orsat.

Un tandem qui s’investit pleinement dans une cause solidaire, à l’image de l’aventure qui mènera Gérard Muller à venir en aide au jeune Burkinabé Oumar en lui permettant de se faire opérer et de recouvrer en partie la vue. Avec un thème comme celui exploré par René Letzgus, le piège aurait été de tomber dans le pathos. Le réalisateur a magnifiquement esquivé malgré les difficultés nombreuses pour ce docu tourné sur deux ans et demi. « Kombissiri » traduit bien l’ambiance sur place au Burkina Faso. On ressent la qualité, la chaleur et la sincérité des échanges entre les personnes filmées par Letzgus. Et puis après-tout, le sourire d’un enfant n’a tout simplement pas de prix…

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