L’information circulait depuis plusieurs mois, depuis mai dernier sans doute après l’élection de Emmanuel Macron à la présidence de la république : doit-on y voir une relation de cause à effet ? Depuis quelques jours, les médias se sont emparés de la démission du président de la Région Grand Est, Philippe Richert, chose qui devrait être effective ce samedi à 15h lors d’une conférence de presse. Après 1 an et demi d’existence, la Région Grand Est vacille sur des bases fragiles. Le départ de l’alsacien sonne-t-il le glas de la nouvelle découpe politique et économique de la France, la fin également d’un projet de décentralisation né en 1981 sous Gaston Deferre qui a mis plus de 30 ans à voir le jour : le décalage temporel et sociétal est aujourd’hui une évidence. La France de 2017 n’est plus la même que celle de Mitterrand et plutôt que d’avoir vu disparaitre des gouvernances régionales, les strates du millefeuille n’ont cessé de s’empiler pour n’y plus rien comprendre. En témoignent les luttes intestines au sein des Communautés de Communes agrandies, des SCOT, Syndicats et Pays de ceci cela : le doute s’est installé auprès de élus locaux et des populations.
Alors, on peut comprendre que Philippe Richert ait des doutes sur l’avenir des régions françaises notamment la sienne qu’il dirige depuis quelques mois. Le président invoque les restrictions en terme de dotations de l’état, mais aussi le fait d’être lâché par les siens, par ses amis politiques semble résonner aujourd’hui comme un élément déterminant. Et c’est sans doute par là que le bât blesse pour l’ancien sénateur. Les alsaciens, au passé culturel bouleversé, veulent retrouver leur autonomie pour une région forte entre Haut-Rhin et Bas-Rhin et puis c’est tout. Au diable la Lorraine, la Champagne-Ardennes dont certains des centres économiques sont distants de la capitale européenne Strasbourg de presque 400 km ( Troyes). C’est comme si les Vosges étaient mariées avec le bassin Parisien.
La Région Grand Est va-t-elle exploser en vol, pour faire des petits aux quatre coins de l’hexagone ? C’est une hypothèse qui trouvera un nouvel acte de sa dramaturgie dans les semaines prochaines. Si l’Alsace quitte le navire « en marche », d’autres paquebots régionaux pourraient finir également comme le Titanic. Car il s’agirait encore une fois d’un échec…. Peut-être salvateur, l’avenir nous le dira…L’enfer est pavé de bonnes intentions !
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