La semaine de prévention des risques domestiques est sur orbite depuis aujourd’hui avec comme première animation ouverte au public, outres les manœuvres opérées place du Tilleul, une conférence participative du SDIS sur les risques liés à la montagne.
Aux commandes, deux sapeurs du centre de secours de Gérardmer spécialistes du secours en montagne en la personne d’Yves Cacheux et du Sergent Nicolas Delicourt, ce dernier étant également accompagnateur en montagne. Le postulat de base est simple mais d’une certaine manière édifiant : « Les Vosges ne sont pas qu’une montagne à vaches mais aussi une montagne un peu vache » ; dixit le Sergent ! En effet, sous leur aspect plutôt placide et vallonné, les Vosges cachent bien leur jeu et réservent parfois de bien mauvaises surprises, et pour cause : « Même si les points culminants ne dépassent pas 1300-1400 mètres, c’est un massif qui possède des risques et des dangers assimilés à ceux de plateaux et crêtes alpines de 2 200-2 500 mètres. Cela est principalement lié à des conditions météorologiques bien spécifiques (froid, vent, changements brutaux…) et une pluviométrie importante » ajoute Nicolas Delicourt.
Des conditions qu’il faut donc impérativement prendre en compte avant de partir en randonnée et c’est donc par une petite explication de la topographie du massif vosgien que la conférence a débuté. « Nous allons également abordé la création d’un fond de sac type et ses variantes de type hiver avec ce que l’on appelle le triptyque qui est indispensable pour chaque randonneur : il se compose d’un détecteur de victime en avalanche (DVA) que chacun doit porter sur soi et justement pas dans son sac, d’une pelle et d’une sonde. A cela peuvent s’ajouter des raquettes, des skis de rando, des bâtons ou encore des chaufferettes » précisent Nicolas Delicourt et Yves Cacheux. Et d’ajouter : « Lorsque vous partez seul, il est important de donner son itinéraire à des proches et d’éviter d’en changer ou de prévenir en cas de changement, cela facilite les recherches des secours pour localiser les personnes en cas de pépin. Même des personnes qui connaissent le secteur peuvent avoir des difficultés à se localiser si le massif est plongé dans le brouillard ! »
D’où l’intérêt d’emporter avec soi topos et cartes, sans oublier un téléphone portable chargé ! « Nous évoquons aussi les applis utiles pour les sorties en montagne. Des applis de météo, d’orientation, ou encore l’application de localisation des victimes mises en place par le SDIS 88 pour géolocaliser une personne grâce à l’envoi d’un SMS auquel doit répondre la victime ou la personne égarée pour être localisée. C’est très important que les personnes sachent que ça existe » insiste Yves Cacheux. Pour conclure, les deux sapeurs sont également passés par une petite présentation de l’organisation des secours avec le Peloton de Gendarmerie de Montagne, les équipes de secours, la Sécurité Civile et les hélicoptères prêts à intervenir… Ça en fait du monde pour venir sauver vos petites fesses en montagne mais, est-il besoin de le rappeler, ce n’est pas une raison pour partir faire le GR (sentier de grande randonnée) en tongs !?
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