Ce lundi, lors de la dernière session du Conseil départemental des Vosges, les élus ont voté trois vœux : contre la désertification médicale dans le département, mais aussi pour le maintien des lignes TER menacées. Ils sont aussi revenus sur la diminution des subventions des agences de l’eau qui impacte le département.
La santé, la mobilité, l’eau : les élus départementaux se sont penchés sur ces trois enjeux majeurs pour les Vosges et ont adopté 3 voeux à l’unanimité ce lundi lors d’une session extraordinaire. Vœux qui seront notamment transmis aux ministres concernés et instances décisionnelles.
« 1/3 des EHPAD ne possèdent pas de médecin coordinateur dû à un manque de médecin » explique au début de la séance publique Caroline Mattioni, vice présidente du Département des Vosges en charge de l’Autonomie.
Afin de lutter contre cette désertification médicale qui affecte les Vosges et afin de mieux accueillir les professionnels de santé, le Département a engagé un plan d’actions ambitieux se décomposant en plusieurs axes stratégiques :
– renforcer l’attractivité du territoire pour accueillir les professionnels de santé
– organiser et optimiser l’offre de soins par territoire
– développer la télémédecine et les pratiques émergentes dans une démarche prospective
En complément de ce plan d’actions, les conseillers départementaux souhaitent que soient étudiés :
un élargissement du numérus clausus au niveau national, en tenant compte des secteurs défavorisés, afin que le nombre de places à pourvoir soit fonction des besoins des territoires, ou encore une régulation à l’installation en la limitant – en zone sur-dotée – aux médecins qui doivent être remplacés ou qui partent à la retraite (…)
Les élus se sont également emparés d’un autre sujet d’actualité : celui de la mobilité.
En effet, une mission est actuellement confiée à Monsieur Jean-Cyril Spinetta pour refondre le modèle du transport ferroviaire français et suscite quelques inquiétudes.
Les conclusions de cette mission pourraient aboutir à un inventaire des lignes existantes avec, pour corollaire, la possible remise en cause d’un certain nombre d’arrêts TER et TGV, ainsi que la remise en question des lignes afférentes, au bénéfice de la desserte des grandes métropoles et au détriment de la diversité des territoires.
François Vannson, Président du Conseil Départemental, a notamment rappelé que « le Département des Vosges a été un contributeur direct majeur dans le financement de l’électrification des lignes vosgiennes et des infrastructures ferroviaires. »
Le Conseil départemental des Vosges demande ainsi que la refonte du modèle de transport ferroviaire français se fasse dans le cadre d’une stratégie globale qui tienne compte des spécificités du territoire des Vosges, que des garanties soient apportées quant au maintien des gares TGV, des lignes grande vitesse afférentes et des deux arrêts terminaux que sont Remiremont et Saint-Dié-des-Vosges et que l’égal accès des usagers au service public ferroviaire soit maintenu au niveau des lignes TER et TGV.
Enfin, le 3e voeu porte sur la problématique des agences de l’eau.
En effet, le projet de loi de finances 2018 prévoit une réduction inquiétante des moyens financiers et humains alloués aux Agences de l’Eau, alors même que le Ministère leur demande d’élargir leurs domaines d’action à la biodiversité terrestre et à l’adaptation au changement climatique.
Le Conseil départemental des Vosges alerte notamment sur les conséquences d’une diminution des moyens d’intervention des Agences de l’Eau et sur l’importance de conserver le principe « pollueur-payeur » comme modèle de gestion de l’eau faisant la renommée de la France.
0 commentaire