La délégation locale de lutte contre le cancer sera présente sur le marché géromois le jeudi 8 et samedi 17 Mars 2018
Dans ce cadre, les bénévoles seront accompagnés de l’Avodeca (association vosgienne pour le dépistage du cancer), puisque est lancé le mois « Mars bleu » au niveau national pour le dépistage du cancer colorectal.
Une participation encore insuffisante
Selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, le taux de participation au programme national de dépistage, malgré une légère hausse, reste en dessous des recommandations européennes d’un seuil minimum de 45 %. Il est en effet de 33,5 % sur la période 2016-2017.
En région Grand Est, ce taux de participation est de 39,2 %. S’il est supérieur au taux national, il reste encore insuffisant. On observe toutefois des disparités entre départements, le taux de participation le plus important étant observé dans le Haut-Rhin (45,6 %) et le taux le plus bas en Haute-Marne (33,5 %).
Fiabilité du test de dépistage
Le test immunologique de dépistage, qui a remplacé courant 2015 le test au Gaïac (Hemoccult), a démontré ses bonnes performances en termes de détection de cancers et de lésions précancéreuses. Ainsi, selon l’évaluation épidémiologique conduite par Santé publique France, ce nouveau test permet de détecter 2,4 fois plus de cancers et 3,7 plus d’adénomes avancés (lésions précancéreuses) que l’ancien test au Gaïac. Alors que les autorités de santé mettent à la disposition de la population cible un test qui a fait la preuve de sa fiabilité et de ses performances, cette situation n’est pas satisfaisante.
En pratique, comment cela se passe-t-il ?
1. Si vous avez entre 50 et 74 ans, vous êtes invité par courrier, tous les 2 ans, à retirer ce test gratuitement chez votre médecin traitant à l’occasion d’une consultation.
2. Votre médecin détermine alors, en fonction de votre histoire personnelle et familiale, si ce test est approprié. Si c’est le cas, il vous le remet en vous expliquant comment l’utiliser. Il vous informe également des limites de ce dépistage et des examens éventuels à réaliser en cas de test positif.
3. Ce test, simple et rapide, est à faire chez vous. Il consiste en un prélèvement unique de selles grâce à un bâtonnet qui est ensuite à replacer dans un tube hermétique garantissant sa conservation. Une enveloppe T fournie avec le test vous permet de l’envoyer gratuitement par la poste, pour analyse au laboratoire d’analyses médicales dont les coordonnées figurent sur l’enveloppe.
4. Les résultats du test vous sont adressés ainsi qu’à votre médecin traitant.
Et si le test est positif ?
En France, sur la période 2016-2017, 5,6 millions de personnes ont réalisé un test dont près de 248 000 se sont révélés positifs, soit un taux de positivité de 4,5 %. En région Grand Est, sur la même période, parmi les 546 311 personnes qui ont participé à ce dépistage, 15 133 ont eu un test positif (4,8 %).
Un test positif ne signifie pas que vous avez un cancer, mais que du sang a été détecté dans vos selles. Il est alors inutile de refaire ce test. En revanche, il sera nécessaire de réaliser une coloscopie pour identifier l’origine de ce saignement occulte (non visible à l’œil). Votre médecin vous adressera pour cela à un gastroentérologue. Effectué sous anesthésie, la coloscopie permet de déceler la présence éventuelle de polypes et de les retirer avant qu’ils ne se transforment en cancer. Si un polype a déjà évolué en cancer, plus on le détecte tôt, plus les chances de guérison sont importantes. Région Grand Est : données départementales de participation au dépistage organisé du cancer colorectal.
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