En 2017, le CESER, assemblée des socioprofessionnels du Grand Est, dénonçait déjà la surexploitation dangereuse de la ressource en eau du sud-ouest vosgien.
La situation, très préoccupante, de la nappe des grès du Trias inférieur, que le Ceser avait analysée dans son rapport d’avril 2017, n’a fait que se détériorer depuis cette période.
Récemment, de nombreux acteurs et observateurs locaux et internationaux ont également tiré la sonnette d’alarme concernant les usages par Nestlé Waters, mais aussi, comme l’avait souligné le CESER, des collectivités concernées et d’autres industriels locaux (Fromagerie Ermitage). Cette inquiétude est renforcée par les solutions qui pourraient être retenues pour endiguer le déclin de la nappe, à savoir des pompages sur les nappes voisines et le développement possible d’infrastructures de transfert. Ces projets ont d’ailleurs attiré également l’attention de certains médias allemands et suisses.
En 2017, le CESER s’interrogeait sur l’impact de ces substitutions par transfert sur d’autres ressources en eau, mobilisées à plusieurs dizaines de kilomètres, et notamment sur les capacités de ces ressources à continuer à répondre aux besoins locaux. Le CESER ne peut donc que renouveler sa forte préoccupation quant à la surexploitation de cette ressource, sans prise en compte, au bon niveau, des besoins humains vitaux sur le long terme.
Il demande donc à tous les acteurs concernés, dans le cadre de la Commission locale de l’eau par exemple, ou au travers du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE), que tous les éléments chiffrés sur ces transferts soient rendus publics, que leur impact environnemental soit évalué, et que la question de l’eau, et de son économie soit, plus généralement, enfin regardée à hauteur des enjeux vitaux qu’elle représente pour les populations.
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