Mardi soir, pas de concert prévu au 102 Bis bien qu’Eric Lemarquis ait eu la délicieuse idée de glisser quelques interludes musicaux entre les différents chapitres de l’assemblée générale du festival de Gérardmer-Kichompré.
Un festival qui se porte très bien malgré les restrictions budgétaires impliquées par la suppression de certaines subventions : au revoir la réserve parlementaire ainsi que la participation de la caisse des dépôts & consignations, soit un joli billet de 5 000 € qui s’envole. Néanmoins et comme le faisait remarquer le président du festival, l’édition 2018 dont le budget s’élève à 15 334 € reste bénéficiaire de 416 €. Gonzague Retournay peut donc avoir le sourire, sachant que le fond de roulement de l’association organisatrice reste solide et peut faire face à quelques périodes de « vache maigre » si la situation devait se présenter…
Faire contre mauvaise fortune bonne note
De plus, grâce à une gestion budgétaire pointilleuse et à des choix artistiques tout aussi pertinents et pointilleux, la qualité du festival ne semble pas pâtir de cette baisse en matière d’aide financière. Le directeur artistique Eric Lemarquis a su concocter un programme de choix, varié et même parfois ambitieux. Évoquons ainsi le concert d’ouverture qui a eu lieu le 10 août au 102 Bis et qui a subi la concurrence d’une certaine demi-finale de Coupe du Monde de Football. Heureusement, il n’y en a pas que pour les Bleus ! Un fameux concert du 14 août qui aura attiré beaucoup de monde en dépit des embouteillages. Heureusement, la musique adouci les mœurs ! Une soirée superbe et particulièrement originale avec Le Piano Trotteur le 21 août. Heureusement, on vient aussi au festival pour faire des découvertes musicales, se faire surprendre, sortir de sa zone de confort.
Les autres soirées, tout aussi remarquables, ont elles aussi connu un franc succès, qu’il s’agisse de l’incontournable concert du French Preservation Hall, du duo Piano-Chant avec Danièla Mizzi, habituée du festival, du récital de piano de Renata Ardasevova, du quatuor Tetracelli ou encore du concert de clôture qui affichait complet au 102 Bis. Une formule qui fonctionne à merveille donc, et qui sera logiquement reconduite en 2019. « En raison des baisses de subventions, nous sommes néanmoins contraints d’abandonner provisoirement l’idée d’inviter des grands ensembles ou d’organiser à nouveau le Concours de Cordes » ajoutera Eric Lemarquis avant de dévoiler la programmation de l’été prochain. Alors à vos agendas !
RDV le 9 juillet 2019
Début et fin des réjouissances auront lieu à nouveau 102 Bis à Kichaompré les 9 juillet et 27 août avec deux cabarets-concert. Le 16 juillet, retour à l’église St Étienne où vous retrouverez Danièla Mizzi au piano accompagnée de Jean-Sébastien Bussmann à la trompette pour un programme très grand public et plein de standards. Le French Preservation Hall fera son retour le 23 juillet et sera suivi le 30 juillet de Renata Ardasevova, accompagnée cette fois du violoniste Tomas Vinklat, deux musiciens tchèques. Le 6 août, place à un trio piano et violoncelles, puis un cabaret-concert à l’église de Kichompré toujours et en compagnie d’Eric Lemarquis. Et enfin, du jazz pour finir avec le Wayne Shorter Tribute (quartet piano/guitare/contrebasse/batterie) composé notamment de Pierre Brouant. Vous avez bien compté, cela fait donc 8 concerts à nouveau pour ce Festival de Cordes 2019.
Pour conclure cette assemblée générale, Eric Lemarquis a passé la parole à Damien Ralet, président de l’association du Brahms Chamber Ensemble qui porte le 102 Bis de Kichompré et organise environ 20 à 25 concerts par an. Une structure qui repose sur trois piliers que sont la musique, les artistes et bien sur le public composé d’un noyau dur de fidèles. Là aussi, le bilan financier est positif avec un excédant de 524 € et une programmation qui s’installe peu à peu dans le paysage musicale du secteur. Déjà quelques rendez-vous à noter avec deux concerts les 25 décembre 2018 et 1er janvier 2019 à 14 h 30 histoire de se remettre des copieux repas de fêtes. Puis en février avec Piva qui est un duo piano/chant. Et enfin en avril un concert accompagnée d’une rencontre avec Joël Couchouron devrait pointer le bout de son nez.
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